Malgré le manque de neige, les vacanciers n'ont pas boudé la montagne à Noël

Même sans neige, les habitués de la montagne n'ont pas renoncé à leurs vacances. Les stations françaises se réjouissent d'un beau début de saison, porté par les bons chiffres des vacances de Noël. Sur la période du 17 décembre 2022 au 6 janvier 2023, le taux d'occupation a grimpé à 70%. Un chiffre "en progression de 5%" par rapport à la même période l'année passée, se réjouit Joël Retailleau, directeur général de l'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM), sur le plateau de BFM Business.
"Il faut se rappeler que ce chiffre est à comparer avec l'hiver 2021/2022 qui a été, pour beaucoup de stations, exceptionnel voire même historique après un hiver sans remontées mécaniques et donc sans sports de glisse", tient à rappeler Joël Retailleau.
L'enneigement qui a fait défaut à certains massifs en fin d'année n'a donc pas pesé sur les réservations. Les températures ont été anormalement élevées au mois de décembre, une météo trop douce qui n'a pas apporté suffisamment de neige. Certaines stations, notamment dans les Alpes du nord et en moyenne montagne, ont même été contraintes de fermer leurs domaines. "Le bon chiffre de ces vacances, c'est que les vacanciers sont là, malgré cet enneigement très aléatoire", souligne Joël Retailleau, qui note également l'effet du retour des vacanciers internationaux.
Politique de diversification
Les vacanciers ne boudent plus forcément la montagne si l'enneigement n'est pas suffisant pour dévaler les pistes. Depuis quelques années, pour élargir sa clientèle au-delà des seuls skieurs, la montagne française mène une politique de diversification. Les stations misent sur d'autres loisirs, comme la randonnée à raquettes, et multiplient les événements festifs. "On vient à la montagne l'hiver pour skier, mais également pour profiter des grands espaces, pour se ressourcer, pour passer un bon moment entre amis et en famille", assure le directeur général de l'ANMSM.
En outre, le contexte inflationniste n'a semble-t-il pas freiné les vacanciers. Les habitués des sports d'hiver, qui y retournent tous les ans ou tous les deux ans, sont là malgré tout. "C'est une habitude", estime Joël Retailleau. Par ailleurs, ajoute-t-il, "les forfaits ont augmenté dans la proportion de l'inflation, et puis l'ensemble des services de la même manière", ce qui fait qu'il n'y a "pas eu d'augmentation considérable". Pour la suite de la saison, les perspectives semblent plutôt satisfaisantes. Le taux d'occupation s'affiche à 60% à l'heure actuelle pour janvier.