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Les conducteurs de moto jugent le port du masque obligatoire dangereux

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Les associations estiment que le port du masque est incompatible avec celui d’un casque équipé d’une visière de protection puisqu'elle se recouvre de buée et gêne la visibilité.

Les piétons et les utilisateurs de deux roues motorisés ont l'obligation de porter un masque lors de leurs déplacements à Paris et dans la petite couronne, selon un arrêté préfectoral du 27 août. Ceux qui ne respectent pas cette règle s'exposent à une amende de 135 euros.

Certains motards pensent que c’est utile, d’autres ont du mal à comprendre l'utilité de cette mesure. "En scooter ça sert à rien", "Ce n’est absolument pas nécessaire et c’est même extrêmement gênant", ont répondu certains usagers à BMF TV.

Martin Blachier, medecin épidémiologiste qui apporte son expertise régulièrement sur notre antenne, est motard. Il a décidé de ne pas porter de masque lorsqu’il se déplace sur son deux roues

"J’ai un casque intégral, c’est extrêmement hermétique. J’avoue que je ne mets pas le masque", explique-t-il.

Les usagers des deux roues permettent de désengorger les transports en commun

Les associations sont elles aussi opposées à cette obligation qui met en jeu leur sécurité.

"Quand vous êtes en moto et que vous êtes envahis pas la buée que vous ne voyez plus rien vous vous mettez en danger. Donc c’est une mesure qui n’est pas adaptée", met en avant Pierre Bonneville directeur de la communication de la Fédération française de motocyclisme.

Les acteurs du monde de la moto en France, FFM, FFMC, CSIAM, CNPA, CNPA ESR et Codever dénoncent le danger "d’une telle mesure prise en l’absence de toute concertation" dans un communiqué.

"L’imposition du port d’un masque au motard est clairement incompatible avec celui d’un casque moto, casque équipé d’une visière de protection qui se recouvre de buée dès lors qu’elle est en position fermée", peut-on y lire.

Les fédérations demandent à ce que les motards soient traités comme les utilisateurs de vélo, c'est à dire qu'ils aient l'autorisation de se déplacer sans masque. En utilisant ces modes de déplacements, tous deux participent à la fluidification du trafic et au désengorgement des transports publics.

Coralie Cathelinais Journaliste BFM Éco