Après la tentative d'assassinat sur Donald Trump, Milwaukee se prépare à accueillir la convention républicaine

La confiance après un moment de choc. Des milliers de militants sont à Milwaukee (Wisconsin) pour assister au sacre de leur héros républicain, Donald Trump, presque galvanisés par la fusillade de samedi 13 juillet. L’ancien président a été victime d’une tentative d’assassinat en plein meeting de campagne en Pennsylvanie. S'il se porte bien quelques heures après l'événement, un spectateur est mort et deux autres blessés. L'assaillant, lui, a été neutralisé mortellement par les forces de l'ordre.
A Milwaukee, les militants se préparaient à une semaine de communion. Dans la plus grande ville de l'Etat du Wisconsin, tout est prêt pour la convention républicaine, qui s'ouvre lundi. Le nom "Trump" s'affiche sur des grands panneaux publicitaires lumineux le long des axes urbains, le centre-ville est placé sous haute sécurité et les hôtels sont pris d'assaut par des milliers de visiteurs.
Malgré la stupeur, les militants présents à Milwaukee semblent s'accorder sur l'idée que cet attentat va servir électoralement l'ancien président, pourtant condamné pénalement par la justice. Michelle Altherr, une des déléguées qui doit voter pour Donald Trump à la convention confie ne pas revenir de ce qui s'est produit. "Dieu merci, il y a des anges qui protègent cet homme, car il va être président en 2025, il va être élu en novembre", estime-t-elle auprès de l’AFP.
"Théâtre"
Même son de cloche niveau pour Philip Fredericks, partisan de Donald Trump. Il s'émerveille de la façon dont le candidat septuagénaire s'est relevé le poing brandi, juste après la tentative d'assassinat, sur une estrade de campagne en Pennsylvanie. "Aucun doute, poursuit-il, il sera là cette semaine" Philip Fredericks a la foi qu'ont les croyants pour leur messie. Même en étant passé si près de la mort, Trump viendra, assure-t-il. "Il n'est pas du genre à se terrer dans un coin".
Du bord politique opposé, Andzu est lui venu à Milwaukee manifester contre Donald Trump. Se disant "choqué" par la tentative d'assassinat du candidat, il s'inquiète que celle-ci soit exploitée comme "au théâtre". "Cela ne change rien au fait que les gens crèvent, que l'Amérique s'effondre et que la planète meurt", énumère le jeune homme de 29 ans.
50.000 participants attendus
L'objectif premier de cette grand-messe est de désigner Donald Trump,comme le candidat des républicains à l'élection. Une formalité pour l'ancien président américain, dont la chute a été mille fois annoncée. Pour cela, plus de 2.400 délégués doivent participer et désigner le candidat et son vice-président (ou sa vice-présidente). Son sacre ne fait donc plus le moindre doute et devrait être officialisé jeudi soir, durant un grand raout, ponctué par le lâché de 100.000 ballons rouges, blancs et bleus.
Cette convention est aussi l'occasion de connaître le nom du futur colistier de Donald Trump, dont le profil est, pour l'heure, encore inconnu. Trois noms circulent avec beaucoup d'insistance. Celui de l'influent sénateur latino de Floride Marco Rubio, du gouverneur du Dakota du Nord Doug Burgum, et de J.D. Vance, un jeune auteur à succès, désormais très populaire au Congrès.
Sur les rives du lac Michigan, environ 50.000 participants sont attendus, et une kyrielle d'événements, souvent très folkloriques, doivent ponctuer cette semaine de fête aux couleurs des républicains.
La convention des démocrates est prévue du 19 au 22 août, à Chicago.