INFO BFM BUSINESS. La patronne du PMU s'apprête à quitter son poste pour diriger le groupe d'éducation Galileo dans la tourmente

Emmanuelle Malecaze-Doublet avait nommée à la tête du PMU en 2022. - AFP
Des paris hippiques à un géant de l'éducation. Selon nos informations, Emmanuelle Malecaze-Doublet, directrice générale du PMU depuis près de trois ans, aurait été approchée pour prendre la tête d’une grande entreprise à dimension internationale: le groupe Galileo, spécialisé dans l’enseignement supérieur privé. Elle s’apprêterait à en prendre les rênes dès septembre 2025.
Son départ interviendrait alors la filière hippique subit une instabilité profonde, nourrie par des tensions fortes entre les acteurs des courses le Trot et le Galop, qui freine les ambitions de développement de l’opérateur depuis plusieurs mois.
Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), attendu cet été, doit justement permettre de remettre à plat les questions de statut et de gouvernance afin de garantir la pérennité d’une filière qui fait vivre 40.000 emplois.
La direction de Galileo convoquée au ministère en mars
Diplômée de HEC, Emmanuelle Malecaze-Doublet a fait ses armes chez McKinsey dans le secteur du retail et de la grande consommation. Approchée par le PMU en 2018 pour prendre la direction financière de l'entreprise, elle a été nommée directrice générale de la société de paris hippiques en juillet 2022.
"Je n’avais pas une appétence particulière pour les chevaux, reconnaissait-elle en novembre dernier dans une interview au site Ecoreseau. Je crois que l’on rejoint avant tout une entreprise pour les femmes et les hommes qui la composent."
Elle devrait donc prendre la tête de Galileo Global Education, le premier groupe mondial d'enseignement indépendant privé avec quelque 200.000 étudiants dans le monde. La société est dans la tourmente depuis quelques mois et la parution d'une enquête journalistique.
Basé sur quelque 150 témoignages et des documents exclusifs, le livre Le Cube de Claire Marchal, paru en mars, met en cause le fonctionnement de ce groupe, avec des frais d'inscriptions très élevés, des baisses de salaires des enseignants et du volume de cours, et parfois des entorses à la sécurité des étudiants, tassés dans des classes surchargées.
L'actuel président de Galileo Global Education, Marc-François Mignot Mahon, avait été sommé de "venir au ministère s'expliquer" sur "les graves allégations dont fait l'objet le groupe qu'il dirige", avait indiqué Philippe Baptiste, le ministre de l'Enseignement supérieur.