Transports en Ile-de-France: un budget 2022 sous le signe de l'austérité
2022 ne sera pas l'année des grandes dépenses pour Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'entité qui gère les transports publics dans la région francilienne.
Face à un trou d'1,2 milliard d'euros, IDFM qui présente son budget pour l'année prochaine ce jeudi doit se résoudre à reporter des investissements et à maintenir une offre allégée.
"Nous avons serré tous les boulons. C’est un budget de crise, un budget serré, qui n’est pas confortable. Mais c’est un budget responsable, de bonne gestion, sans subvention de l’État", explique au Parisien, Laurent Probst, le directeur d’Île-de-France Mobilités.
Suppression de 5 à 10% des trains, des bus ou des métros
Rappelons en effet que IDFM, après un long bras de fer, a obtenu une rallonge de 800 millions d’euros pour compenser une partie du manque à gagner du à la crise sanitaire qui a notamment fait plonger les recettes de billeterie de un milliard d'euros. Mais pas de subventions supplémentaires.
Le budget 2022 prévoit par ailleurs un recours à un emprunt de 2,8 milliards, en hausse de 45% (+877 millions) par rapport à 2021, ajoutent nos confrères.
Conséquences, de nouvelles offres et services seront mis entre parenthèses tandis que l'offre allégée en transports, conséquence de la baisse de trafic obervée notamment à cause du télétravail, sera maintenue au moins plusieurs mois l'année prochaine. "L'objectif affiché est d’économiser environ 60 millions d’euros sur l’année, en supprimant 5 à 10 % des trains, des bus ou des métros, selon les lignes" avance Le Parisien.
Inquiétude des associations d'usagers
Du côté des associations d'usagers comme la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut) Île-de-France, cette décision inquiète.
"On regrette cette décision d'Île-de-France Mobilités, on s'y attendait un peu puisque que depuis début septembre on a constaté que la fréquentation et le trafic n'étaient pas revenu à la normale mais on voit qu'il y a de plus en plus d'usagers néanmoins et ça pose vraiment des problèmes", explique Marc Pélissier, président de la Fnaut Île-de-France, sur BFM Paris.
Par contre, les nouvelles dépenses liées aux prolongements de la ligne 4 et de la ligne 12, et la mise en service du tramway T13 sont maintenues. Tout comme l’aide à l’achat de vélo électrique (500 euros maximum) et le service Véligo qui seront reconduits.