SNCF: une vingtaine de lignes TER seraient en sursis

Certaines lignes TER, peu fréquentées, risquent d'être fermées faute de rentabilité dans les années à venir. - -
C'est un cercle vicieux. Moins une ligne est fréquentée, plus les trains y sont clairsemés et moins les usagers comptent sur elle et l'utilisent. Faisant sien ce constat, le président de la Fédération nationale des usagers des transports (FNAUT), Jean Sivardière, expliquait lundi à Europe 1 ses craintes de voir, dans quelques années, une vingtaine de lignes TER disparaître.
Morlaix/Roscoff, Limoges/Brives ou encore La-Roche-sur-Yon/Thouars, cette coupe pourraient concerner quelque 5.000 kilomètres de voie. Dénominateur commun, toutes ces suppressions concernent des bassins d'emploi en perte de vitesse ou des zones rurales en voie de désertification.
D'après le président de la FNAUT cité par Europe 1, la SNCF ne fait rien pour arranger la situation, au contraire. "Les horaires sont inadaptés aux besoins. Par exemple, il est impossible d’arriver avant 10 heures du matin dans la grande ville terminus de la ligne. Les correspondances sont mal organisées avec les trains des grandes lignes. Le matériel est vétuste, inconfortable et les pannes et les retards sont fréquents", estime ainsi Jean Sivardière.
Une vétusté organisée par les régions et les SNCF
En matière ferroviaire, la SNCF n'est cependant pas seule à pouvoir décider la fermeture d'une ligne. RFF, qui entretient les voies et la région qui a le dernier mot en matière de financement, sont aussi parties prenantes. Le problème est que fermer une ligne, même peu fréquentée n'est pas une mesure populaire. En laissant les matériels et le réseau se dégrader petit à petit, les régions pourraient utiliser l'argument de la vétusté, a posteriori, pour fermer des lignes devenues trop coûteuses à remettre en état.
L'intérêt de la SNCF à concentrer ses efforts sur les zones davantage peuplées et donc plus rentables est quant à lui évident.