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Risque de coupure d'électricité: les aéroports seront-ils concernés?

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Les aéroports étant équipés de groupes électrogènes de secours, les conséquences d'une coupure d'électricité, à supposer qu'ils soient concernés, devraient être limitées.

Une mesure "de prévision". Face aux risques de pénurie d'électricité cet hiver, le gouvernement a dit avoir anticipé "tous les scénarios", même le pire, à savoir de possibles "coupures d'électricité ciblées et programmées" d'une durée de heures maximum qui seraient décidées pour soulager le réseau, selon une circulaire transmise le 30 novembre aux préfets.

Invité ce mardi sur RTL, le ministre délégué en charge des Transports, Clément Beaune, a confirmé que ces éventuelles coupures pourraient localement perturber le trafic ferroviaire. Quant au transport aérien et donc les aéroports, difficile de savoir s'ils seront vraiment concernés, le ministère des Transports restant à ce stade particulièrement flou sur ce sujet.

Députée EELV de Paris, Sandrine Rousseau a son avis sur la question. Interrogée ce mardi sur RMC et BFMTV, elle s'est dit "favorable" aux coupures dans les aéroports. "Pourquoi pas? Plutôt qu'un respirateur artificiel, oui je pense que c'est plus important. On éteint tout ce qui n'est pas absolument indispensable", a-t-elle indiqué.

Selon le porte-parole d'Enedis, Laurent Méric, des coupures dans les aéroports seront bien possibles.

"C'est une hypothèse qu'il faut retenir", a-t-il déclaré sur BFMTV lundi.

Mais toutes les infrastructures aéroportuaires ne seront pas concernées. Auprès du Parisien, ADP (Aéroports de Paris) assure par exemple avoir été inclu à la liste des opérateurs "d'importance vitale" dans l'arrêté préfectoral.

Groupes électrogènes

Quid des autres aéroports? La décision relève des préfets. Mais à ce stade, Nicolas Paulissen, délégué général de l'Union des aéroports français (UAF), dit n'avoir eu "aucune remontée de terrain" laissant penser que certains aéroports auraient été informés par les autorités de possibles coupures dans les mois qui viennent. Quand bien même ils seraient concernés, les conséquences seraient limitées:

"Tous les aéroports sont équipés de groupes électrogènes en cas de coupures, c'est une obligation de sécurité", explique Nicolas Paulissen.

"Ils alimentent en particulier les parties critiques des aéroports: le balisage pour les décollages et atterissages, la sûreté (contrôle des passagers et des bagages), le checking et le tri des bagages...", poursuit-il, confirmant les propos de Laurent Méric selon lequel "les aéroports ont leurs propres secours d'électricité" et "sont capables de s'autoalimenter".

Aucune interruption de trafic ne sera donc nécessaire en cas de tension sur le réseau électrique. "Toutes les opérations critiques sont préservées grâce aux groupes électrogènes et en cas de besoin, on peut dégrader d'autres services en abaissant la lumière par exemple", souligne encore le délégué général de l'UAF, ajoutant que ces générateurs peuvent "assurer l'alimentation de l'aéroport entre 24 et 48 heures".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco