BFM Business
Transports

"On repart sur une phase de croissance": le PDG d'Airbus Guillaume Faury se félicite de la reprise

placeholder video
Invité de Good Morning Business ce vendredi, Guillaume Faury est revenu sur les bons résultats d'Airbus l'année dernière. Le groupe est "reparti de l'avant", sans toutefois retrouver des niveaux de commandes similaires à ceux d'avant-crise.

Après deux années dans le rouge Airbus a publié des résultats très encourageants pour 2021. L'avionneur européen a même réalisé le plus important bénéfice de son histoire, de 4,2 milliards d'euros.

"Il y a des effets de bascule entre 2019, où on était en pleine montée en cadence, 2020 où on a baissé très fortement, et 2021, où on est reparti de l'avant", témoigne sur notre antenne Guillaume Faury, le PDG d'Airbus, invité exceptionnel de Good Morning Business depuis Toulouse.

Signe de son optimisme, le groupe vise 720 livraisons d'avions commerciaux en 2022, soit une augmentation de 18%. "Les compagnies aériennes croient au rebond et elles voient déjà le marché repartir partout où les restrictions sanitaires sont levées", se félicite-t-il.

Des volumes encore inférieurs à l'avant-crise

Mais le PDG de l'avionneur reste prudent. "C'est vrai qu'on a fait trois bonnes années, mais on ne prévoit pas du tout des niveaux record en 2022 et 2023", modère Guillaume Faury.

"Il faut garder en tête qu'on a livré l'année dernière 611 avions, alors qu'on en avait livré 853 en 2019, donc 250 de plus", précise-t-il.

Sur le marché des appareils monocouloir, Airbus pèse désormais plus que son concurrent américain Boeing. Ce dernier a d'ailleurs terminé dans le rouge pour la troisième année consécutive, avec 4,3 milliards de dollars de perte nette. Mais gagner "ça n'existe pas dans l'industrie, il faut toujours rester humble et prudent", tempère Guillaume Faury.

Le projet d'avion à hydrogène présenté par Airbus
Le projet d'avion à hydrogène présenté par Airbus © Airbus

Le futur de l'aviation sera vert. Airbus investit beaucoup dans la décarbonation de ses appareils et travaille sur son premier avion à hydrogène. "On a pris le tournant avant le Covid. Est-ce qu'on peut aller beaucoup plus vite qu'en ce moment? Je ne crois pas. On a vraiment la manette des gaz à fond vers l'avant, comme on dit chez nous", s'est-il amusé. L'avionneur espère une mise en service de l'appareil en 2035.

P.D. avec AFP