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Métros, trains: les contrôleurs retrouvent leurs caméras-piétons

Des agents de la Sureté Ferroviaire de la SNCF à la gare de Caen le 21 octobre 2014

Des agents de la Sureté Ferroviaire de la SNCF à la gare de Caen le 21 octobre 2014 - - © 2019 AFP

A cause de la dissolution de l'Assemblée nationale, l'expérimentation n'a pas pû être prolongée à temps. Les agents en ont ainsi été privés pendant près de sept mois.

C'est un soulagement pour les contrôleurs de SNCF Voyageurs ou de la RATP. Ce lundi, la loi relative au renforcement de la sûreté dans les transports a été promulguée, ce qui permet à ces agents de retrouver leurs caméras-piéton.

Rappel des faits. Fin septembre 2024, ces équipements avaient dus être retirés, en cause, le non-renouvellement du texte législatif encadrant son expérimentation à cause de la dissolution de l'Assemblée nationale.

Il aura donc fallu attendre presque sept mois pour qu'un texte repasse au Parlement, soit voté et finalement promulgué. Le texte prévoit donc "la pérennisation du port des caméras-piétons par les agents de contrôle, un moyen plébiscité par les agents pour diminuer les tensions en cas d’agression".

De fait, cet équipement est validé par les parties prenantes. A la SNCF par exemple, 2.700 agents sont équipés sur la base du volontariat, notamment les contrôleurs (on en compte 10.000 environ au total) qui, souvent en première ligne face aux incivilités voire aux agressions des usagers, accueillent positivement la mesure.

Effet dissuasif

En 2023, plus de 6.000 actes de violence verbale ou physique (injures, outrages, menaces, violences physiques…), soit 16 chaque jour en moyenne ont été comptabilisés. 433 ont entraîné un accident du travail avec arrêt de travail, un chiffre en hausse de 8% en un an.

Selon la SNCF, la présence d'une caméra-piéton sur la tenue d'un contrôleur est dissuasive.

95% des déclenchements ont "permis d’apaiser ou contenir les situations conflictuelles", et 85% des agents estiment en outre que "la caméra-piéton a permis d’éviter un outrage ou une agression", selon un sondage interne.

Résultat, 96% des agents volontaires souhaitent la pérennisation du dispositif même si les syndicats sont plus nuancés sur cette adoption.

L'objectif affiché avant ce contre-temps législatif était d'équiper en tout 5.500 agents pour un investissement de 2 millions d'euros (soit un total de plus de 4 millions d'euros).

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business