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Les grèves contre la réforme des retraites ont coûté 500 millions d'euros à la SNCF

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Au début de l'année 2023, la compagnie publique a réalisé un bénéfice net de 158 millions d'euros, très inférieur à celui du premier semestre 2022.

La SNCF a réalisé un bénéfice net de 158 millions d'euros, très inférieur à celui du premier semestre 2022 (à 928 millions d'euros), principalement à cause du mouvement contre la réforme des retraites au début de l'année et au printemps, qui a coûté au groupe 500 millions d'euros, selon la direction.

Malgré cela, la compagnie a enregistré au premier semestre un chiffre d'affaires de 20,7 milliards d'euros, en hausse de 2,2% par rapport au même semestre de l'an dernier, a annoncé jeudi le groupe ferroviaire, porté cette année par l'engouement des Français pour le train, notamment le TGV.

"Les Français plébiscitent le train et c'est une bonne nouvelle", a salué le président du groupe ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, cité dans le communiqué de résultat de la société publique.

L'activité TGV bondit de 21%

La compagnie SNCF Voyageurs - chargée de faire rouler les trains - a vu son chiffre d'affaires augmenter de 11,3% à 9,3 milliards d'euros. Le succès des voyages longue distance a profité au TGV, traditionnelle locomotive de la société, malgré "une inflation significative, en particulier sur l'énergie électrique".

Le chiffre d'affaire de l'activité TGV a bondi de 21% au premier semestre sur un an, alors que début 2022, le Covid sévissait encore. La fréquentation des TGV et des Intercités a dans le même temps affiché une hausse de 10%.

La SNCF, qui se réjouit d'un trafic ferroviaire à "des niveaux historiques", indique que l'augmentation de son chiffre d'affaires résulte d'un meilleur taux de remplissage de ses trains, pleins à 80% pour le TGV, soit 4 à 5 points de plus qu'auparavant, et non de l'augmentation de ses tarifs.

Ceux-ci, selon elle, se sont appréciés de 5% quand ses charges ont augmenté de 13%.

NLC avec AFP