Laurent Berger : « Les conditions de Renault sont inacceptables »

Laurent Berger estime que les difficultés de Renault sont dues à un problème de stratégie - -
Laurent Berger, le nouveau secrétaire général de la CFDT, était invité sur RMC et BFMTV où il a dit « partager l’inquiétude et comprendre la colère » des nombreux salariés menacés par des plans sociaux ou des accords de compétitivité et qui, pour certains d’entre eux, manifesteront ce mardi devant le ministère du Travail.
Le successeur de Jean-François Chérèque a défendu l’accord passé entre certains syndicats et le patronat le 11 janvier dernier, et qui vise à garantir plus de sécurité en échange de plus de flexibilité. « Dans l’accord du 11 janvier, ces licenciements, pas justifiés économiquement, sont encadrés. Chaque entreprise doit faire valider son plan de licenciement par l’administration, qui peut refuser ces licenciements, ou les rendre plus cher à l’entreprise ». Et si le texte a été rejeté par FO ou encore la CGT, Laurent Berger ne recule pas : « J’ai choisi de faire en sorte de réduire la précarité, encadrer les suppressions d’emploi. Je suis fier de cet accord, il faut qu’il soit transposé dans la loi ».
« D’abord un problème de stratégie »
Concernant Renault, qui négocie de ne pas fermer de site en échange d’un gel des salaires et plusieurs sacrifices des salariés, il y a, selon le secrétaire général de la CFDT, « d’abord un problème de stratégie. Il est hors de question de faire l’impasse sur les responsabilités de la direction. Il faut demander des efforts à son PDG, des efforts salariaux et en terme d’éclaircissements : il faut la garantie qu’il n’y aura pas de détachement pour les salariés qui ne sont pas d’accord. Mais à l’heure actuelle, les conditions de Renault sont inacceptables », a affirmé le militant syndicaliste, sans toutefois s’opposer fermement à l’idée d’un gel des salaires en 2013.