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"La seule manière": pourquoi la CGT veut prolonger le mouvement de grève à la SNCF en juin

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La CGT Cheminots estime que la direction de la SNCF ne prend pas assez d'engagements. Le syndicat a appelé à 3 journées de mobilisation les 4,5 et 11 juin.

Après la grève du pont du 8-Mai, un nouveau mouvement social se profile pour les 4, 5 et 11 juin à la SNCF. La CGT-Cheminots, première organisation syndicale au sein de la compagnie ferroviaire, appelle les différentes catégories de personnel à la grève.

Le syndicat montre ici sa volonté de continuer la mobilisation, mais sur des jours de semaine cette fois et pas le week-end. Et les dates n'ont pas été choisies au hasard.

"Le 4 juin, c'est la date à laquelle la direction a décidé d’organiser des groupes de travail", explique Axel Persson, secrétaire général de la CGT Cheminots de Trappes et Rambouillet, sur BFMTV.

"On a choisi cette date notamment parce que la SNCF refuse de s’engager au préalable de ces réunions sur les éléments sur lesquelles elle est prête à avancer et à bâtir des compromis. Pour l’instant, elle va discuter un peu dans le vide", regrette ce dernier.

Le syndicat souhaite notamment "imposer à la direction un contenu de négociation qui réponde à nos exigences", qu'il s'agisse d'augmentations de salaires, d'un accord sur la formation professionnelle, d'emplois supplémentaires ou de l'amélioration des conditions de travail.

"La seule manière d’avoir satisfaction, c’est d’appeler à la grève"

Le syndicaliste précise que le préavis de grève pourrait être levé si la direction prenait "des engagements de nature à esquisser un compromis satisfaisant ou la satisfaction des revendications tout simplement".

Mais il insiste sur la nécessité de poursuivre la mobilisation. "Depuis 2021, on porte la revalorisation sur la prime traction, la direction a refusé jusqu’à ce qu’on appelle à la grève d’en discuter, maintenant elle ouvre des discussions", pointe-t-il.

"Ça nous conforte dans l'idée que la seule manière d’avoir satisfaction, c’est d’appeler à la grève."

Cette nouvelle mobilisation intervient alors qu'un changement est imminent à la tête de la SNCF. Un nom circule notamment pour remplacer Jean-Pierre Farandou, celui de l'ancien premier ministre Jean Castex. Et c'est peut-être davantage à lui que cette grève est adressée.

Marine Cardot