La gratuité des vols pour les anciens présidents fait polémique

Fin juin, Carla Bruni-Sarkozy a effectué un aller-retour Paris-New York entièrement financé par Air France. Un privilège réservé aux anciens chefs de l’État et à leurs conjoints qui a du mal à passer, en temps de crise.

Pour assurer la promotion de son nouvel album, Carla Bruni-Sarkozy a donné le 23 juin une interview à New-York. Mais le déplacement ne lui a rien coûté: c'est Air France qui lui a offert son aller-retour en 1ère classe. La compagnie aurait même réglé les taxes d’aéroport. Un privilège accordé aux ex-présidents de la République et à leurs conjoints, mais qui est très mal passé auprès du syndicat SUD Aérien.

"On a un plan social, un gel des salaires depuis deux ans, les conditions de travail se dégradent de jour en jour, et d'un autre côté on accorde des privilèges à ceux qu’on pourrait considérer comme des amis de notre PDG [ndlr: Alexandre de Juniac]", a ainsi fustigé le porte-parole du syndicat Claude Allaire. "Il ne faut pas oublier que c'est Nicolas Sarkozy qui a nommé notre actuel président à la tête d’Air France."

Gratuité SNCF, appartement meublé et chauffeurs

Un porte-parole d'Air France a toutefois tenu à battre en brêche ce sous-entendu de petites faveurs entre amis. "Il est de tradition que les anciens présidents de la République et leur familles puissent bénéficier des facilités de transport dans la classe de réservation la plus élevée", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Cet avantage en nature existe en effet. Et ce n'est pas le seul: la loi prévoit également que les anciens locataires de l’Elysée bénéficient de la gratuité sur la SNCF, d'un appartement meublé entièrement pris en charge par l'Etat, d'une voiture de fonction, de deux chauffeurs, deux personnes de service, sept collaborateurs, et deux policiers affectés à la protection rapprochée.

M. T. avec Nicolas de Labareyre