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"Je n'ai jamais écrit à l'Elysée": Jean Castex dément vouloir prendre la tête de la SNCF

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Depuis plusieurs jours, différents articles de presse font état d'une candidature de l'ancien Premier ministre alors que l'actuel patron de la RATP n'a jamais caché sa passion pour le secteur ferroviaire.

L'ex-Premier ministre Jean Castex ne se portera pas candidat à la présidence de la SNCF, a-t-il indiqué vendredi lors d'un conseil d'administration de la RATP, dont il est PDG, démentant des informations de presse, a indiqué une source au sein de la direction de la régie de transports. Devant le conseil d'administration de la RATP réuni vendredi dernier, Jean Castex a fait savoir qu'il n'avait écrit aucune lettre de candidature pour remplacer Jean-Pierre Farandou, qui doit quitter la direction de la SNCF d'ici cet été en raison de la limite d'âge (68 ans).

"Je n'ai jamais écrit à l'Elysée ni à une autre autorité et je ne me porte pas candidat à la succession de Jean-Pierre Farandou", a notamment déclaré Jean Castex, relevant par ailleurs qu'il venait d'être reconduit, en octobre dernier, pour cinq ans à la tête de la RATP.

Depuis plusieurs jours, différents articles de presse font état d'une candidature de Jean Castex pour la SNCF, alors que l'ancien Premier ministre (2020-2022) n'a jamais caché sa passion pour le secteur ferroviaire.

Apprécié de FO à la RATP, il a les faveurs de Sophie Binet

Parmi les autres noms cités figurent Xavier Piechaczyk, président de RTE, qui était déjà pressenti pour succéder à Jean-Pierre Farandou après les Jeux olympiques, ou encore Marie-Ange Debon, présidente de Keolis (filiale de la SNCF). Selon une source proche des négociations, Xavier Piechaczyk est poussé par l'Elysée, dont le secrétaire général sur le départ Alexis Kohler. D'après un ancien ministre, il était le choix d'Emmanuel Macron, jusqu'à ce que la dissolution rebatte les cartes.

Mais "sa candidature suscite des anticorps", notamment "une opposition irréductible de la CGT", première organisation syndicale au sein de la SNCF, note la même source proche des négociations, soulignant qu'"aucune candidature interne ne se détache" par ailleurs. Cette incertitude a donc renforcé l'hypothèse Castex qui, s'il n'est pas candidat de manière proactive, pourrait être au final sollicité par l'exécutif, comme il l'avait été en 2020 pour mettre en oeuvre le déconfinement lors du Covid-19 puis pour occuper contre toute attente Matignon.

Selon un ministre, la patronne de la CGT Sophie Binet a elle-même demandé à ce que Jean Castex, qui avait entretenu des bonnes relations avec les syndicats lors de son bail à Matignon, soit nommé à la tête de la SNCF. Jean Castex est également apprécié de certains syndicats à la RATP comme FO qui avait appelé à le reconduire pour un nouveau mandat. L'option d'une dissociation des postes de président et de directeur général, pour permettre à Jean-Pierre Farandou de conserver la présidence du groupe jusqu'à 70 ans, un temps envisagée, a été définitivement écartée.

TT avec AFP