Inflation: l'Espagne va maintenir en 2023 ses passes ferroviaires gratuits

Le gouvernement espagnol a annoncé mardi qu'il allait prolonger en 2023 ses passes ferroviaires gratuits pour les trains régionaux et de banlieue, initialement prévus jusqu'à fin décembre, pour continuer à soutenir le pouvoir d'achat face à la flambée des prix.
Ce dispositif, entré en vigueur le 1er septembre, "sera maintenu l'année prochaine", a annoncé la ministre du Budget Maria Jesus Montero lors d'une conférence de presse, précisant avoir prévu une enveloppe de "700 millions" d'euros pour son financement.
Cela va permettre "une économie importante pour les familles", qui continueront d'être protégées "face à l'inflation", et va encourager l'essor d'une "mobilité durable", a insisté le ministère dans un communiqué.
Selon la Renfe, compagnie de chemin de fer espagnole, 1,5 million de personnes ont obtenu un passe ferroviaire gratuit depuis le lancement de l'opération début septembre.
1,5 million de détenteurs
Ce chiffre montre que ce dispositif "fonctionne", a souligné la ministre des Transports Raquel Sanchez, disant viser un objectif de deux millions de passes gratuits d'ici la fin de l'année 2022.
Cette mesure, qui vise à encourager les Espagnols à prendre les transports en commun au lieu de leur voiture, concerne l'ensemble des trains de proximité dans les grandes villes, comme Madrid, Séville ou Barcelone, ainsi que les trains de moyenne distance.
Pour bénéficier de ce passe, les usagers doivent déposer une caution de 10 ou 20 euros, qu'ils pourront ensuite récupérer à condition d'effectuer un minimum de 16 trajets d'ici à fin décembre, précise la Renfe dans un communiqué.
Selon la compagnie ferroviaire espagnole, 75 millions de trajets seront concernés par la gratuité.
En juin, le gouvernement avait déjà réduit de 30% les prix des tickets de métros, de bus et de tramways en Espagne.
Autant de mesures qui seront financées par la taxe exceptionnelle sur les bénéfices extraordinaires des grandes entreprises énergétiques annoncée en août dernier. De quoi récupérer près de "deux milliards d'euros" par an en 2023 et 2024, a précisé le chef du gouvernement.