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Grève dans les aéroports parisiens: des perturbations moins fortes à attendre ce week-end

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Les pompiers du groupe ADP (Aéroports de Paris) ont décidé de lever leur préavis de grève qui courait de vendredi à dimanche tandis que le reste des salariés doit se prononcer vendredi après les ultimes propositions salariales de la direction.

Alors qu'un mouvement de grève a provoqué le week-end dernier l'annulation de dizaines de vols à Roissy et l'immobilisation de milliers de bagages, les représentants du personnel prévoient déjà de nouveaux mouvements pendant le mois de juillet, notamment le week-end prochain (du 8 au 10).

Mais les perturbations pourraient être moins fortes que prévues. Selon Reuters, les pompiers du groupe ADP (Aéroports de Paris) ont décidé jeudi de lever leur préavis de grève, satisfaits par les propositions d'augmentation de salaire de leur direction.

"Les pompiers ont accepté les propositions d'augmentation de salaire de la direction arrachées de force par la grève", indique Fabrice Criquet, délégué Force ouvrière.

Selon les deux délégués FO, la direction a notamment accepté d'augmenter les salaires de tous les salariés et de revenir sur les mesures mises en place pendant la crise sanitaire visant à réduire temporairement les salaires de certains des employés. Le montant des augmentations générales obtenues n'a pas encore été communiqué.

Ultimes négociations vendredi

Les autres catégories de salariés du groupe doivent se réunir en assemblée générale vendredi matin pour se prononcer sur le sort de la grève après les ultimes propositions salariales de la direction.

Selon les informations de BFMTV, les organisations syndicales des autres personnels d'ADP maintiennent pour l'heure leur préavis de grève. Les négociations avec la direction vont se poursuivre demain.

Les salariés du gestionnaire (notamment ceux affectés à la sécurité, essentiels à l'organisation des embarquements) réclament des augmentations de salaire générales de 6% ainsi que des revalorisations plus importantes pour les bas salaires, selon la CGT.

Pour Emmanuel Duchemin-Humbert, représentant Force Ouvrière Aéroports de Paris, "la question du salaire est portée depuis le 9 juin par un mouvement intersyndical, aujourd'hui, nous demandons simplement au minima de pouvoir rattraper l'inflation et on en est loin dans les négociations salariales qui sont au point mort depuis janvier", expliquait-t-il samedi dernier sur BFMTV.

Il faut dire que la pression est forte du côté d'ADP confronté à un rebond très fort et mal anticipé du trafic et une pénurie importante de personnel au sol. Dans le même temps, le gouvernement lui a expressément demandé de prendre toutes les mesures pour éviter un chaos dans les aéroports pour les vacances d'été à l'image de ce qui se passe à Londres, aux Etats-Unis ou encore en Israël.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business