Eurostar espère arrêter de perdre de l'argent en décembre

/ - JASPER JACOBS © 2019 AFP
La compagnie transmanche Eurostar, qui a échappé à la faillite au printemps, estime qu'elle ne perdra plus d'argent en décembre avec l'augmentation graduelle de la fréquentation de ses trains, a affirmé son directeur général Jacques Damas dans un entretien au quotidien belge L'Echo.
"La fréquentation a atteint à la fin octobre la moitié des niveaux de fréquentation de la même période de 2019. L'objectif est d'atteindre 60% au moins en décembre, ce qui voudra dire qu'Eurostar arrête de perdre de l'argent", indique Jacques Damas.
La progression devrait continuer "au même rythme en 2022, qui devrait ainsi s'approcher des niveaux atteints en 2019", selon lui.
"Si nous continuons sur cette voie, nous n'aurons pas besoin de refinancement", ajoute-t-il, alors que la filiale à 55% de la SNCF fait face à une dette de près de 900 millions de livres (environ 1,05 milliards d'euros) pour un chiffre d'affaires pré-crise de 1,1 milliard de livres.
Omicron n'inquiète pas Eurostar
L'ampleur actuelle des infections de Covid en Europe et l'émergence du variant Omicron ne douchent pas son optimisme.
"Nous sommes convaincus que les recherches des scientifiques de très nombreux pays sur le variant Omicron et l'expérience acquise dans les vaccins depuis un an permettront de maîtriser rapidement cette nouvelle épreuve et reprendre la remontée de l'activité, indique-t-il, même si "il y aura certainement un impact à court terme sur la demande".
Depuis le début de la pandémie en mars 2020, jusqu'en juin de cette année, la fréquentation n'était plus que 5% du niveau pré-crise et le chiffre d'affaires été divisé par 20.
Alors au bord de la faillite, la compagnie a annoncé le 18 mai un plan de refinancement comprenant un apport de 50 millions de livres de capitaux propres par ses actionnaires, un emprunt de 150 millions garanti par ces mêmes actionnaires et 50 millions de facilités de crédit existantes restructurées ainsi qu'une réduction drastique de ses coûts.