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Crack dans le métro parisien: 114 personnes interpellées en trois mois

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Depuis des mois, les usagers et conducteurs de la RATP exprimaient leur ras-le-bol face à la hausse du trafic de stupéfiants dans les couloirs du métro.

La colère des usagers et des conducteurs a été entendue. Alertés à de nombreuses reprises de la présence de consommateurs et dealers de crack notamment sur les lignes 12 et 4 du métro parisien, la RATP a mis en place mi-janvier un Groupement Local de Traitement de la Délinquance (GLTD) composé d’une trentaine de policiers dédis à la lutte contre le trafic de stupéfiants.

Depuis, 114 personnes ont été interpellées dont une quarantaine de dealers et 70 consommateurs, selon les chiffres de la RATP et du Parquet de Paris, rapporte Le Parisien.

Un parcours de soins

"Les consommateurs sont vus par un psychologue qui les oriente vers des structures avec injonction thérapeutique sous peine de poursuite devant le tribunal en cas de non-respect. Ils doivent s’inscrire dans un parcours de soins", explique le parquet. Quant aux revendeurs, ils sont déférés pour être jugés en comparution immédiate dans la foulée.

Dans logique préventive, des maraudes sont également mises en place par quatre associations tous les deux jours pour prendre contact avec les consommateurs. Mais les associations déplorent "le manque de lieux pour les accueillir dans la journée".

"Ca devenait ingérable"

"Les résultats de nos actions commencent à produire leurs effets. Nous observons une amélioration de la situation. Mais c’est un processus de long terme", précise le Parquet.

De leur côté, les syndicats RATP salue l'amélioration: "Le problème est plus profond pour être réglé dans la totalité mais nous sommes très surpris par ce résultat tant il est favorable", affirme dans Le Figaro Frédéric Le Goff, secrétaire CGT Métro RER. "Les personnes qui traversent les voies au dernier moment, celles qui fument du crack devant tout le monde... Ça devenait ingérable et la RATP avait atteint les limites de ses compétences", ajoute-t-il.
P.L