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Transports

Covid-19: les motifs impérieux plus obligatoires pour les Français rentrant de l'étranger

Des voyageurs font la queue devant la police des frontières pour montrer leurs documents les autorisant à voyager, le 1er février 2021 à l'aéroport de Roissy

Des voyageurs font la queue devant la police des frontières pour montrer leurs documents les autorisant à voyager, le 1er février 2021 à l'aéroport de Roissy - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Cette obligation est cependant toujours valables pour les déplacements depuis ou vers les Antilles françaises.

Le Conseil d'État a suspendu ce vendredi l'obligation pour les Français rentrant de l'étranger de faire valoir des motifs impérieux, "car l'impact de ces déplacements est mineur sur la propagation de l'épidémie de Covid-19", selon son communiqué.

"Exiger un motif impérieux porte une atteinte disproportionnée au droit fondamental qu'a tout Français d'accéder à son pays", a expliqué la plus haute juridiction de l'ordre administratif.

En revanche, la plus haute des juridictions de l'ordre administratif maintient cette obligation pour les déplacements depuis ou vers les Antilles françaises, en estimant qu'"elle est justifiée par la volonté d'éviter les flux de touristes qui risqueraient d'aggraver la situation sanitaire sur place".

Des pétitions pour "revenir dans son pays"

Depuis le 31 janvier, les voyageurs en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne étaient interdits d'entrée en France, y compris les Français. Ils ne pouvaient entrer sur le territoire que s'ils pouvaient faire valoir un motif familial, sanitaire ou professionnel "impérieux".

Jeudi, le ministère français des Affaires étrangères a assoupli certaines mesures pour voyager vers et en direction de sept pays hors-Union européenne, dont la Grande-Bretagne, compte tenu de la circulation déjà très forte du variant britannique du Covid-19.

Une pétition avait été lancée le mois dernier, notamment par le Collectif des Français d'Amérique du Nord et une dizaine de représentants de Français de l'étranger, pour contester cette mesure. La pétition citait un article de la Déclaration universelle des droits de l'homme qui dispose que "toute personne a le droit (...) de revenir dans son pays".

Selon des données du ministère des Affaires étrangères, quelque 2,5 millions de Français vivent à l'étranger, dont près de la moitié en Europe et 20% aux Amériques.

Cy.C avec AFP