Coupe du monde de rugby: comment la SNCF va gérer le transport des équipes et des spectateurs

Lors de cet événement, la SNCF transportera 17 des 20 équipes et leur staff, les matches ayant lieu aux quatres coins de la France.

La coupe du monde de rugby qui débute ce vendredi doit être exemplaire niveau transports et empreinte carbone. Objectif, éviter toute polémique concernant le déplacement des équipes, les 48 matches ayant lieu aux quatre coins de la France dans 9 sites (Lille, Paris/Saint-Denis, Nantes, Lyon, Saint-Etienne, Bordeaux, Toulouse, Marseille et Nice).

Alors que la Ligue 1 de football a été pointée du doigt pour privilégier les déplacements en avion privé, cette compétition sera placée sous le signe du train.

"Le train a ainsi été introduit à chaque fois que possible dans le plan de déplacement, aux dépens d’un recours systématique à la route ou à l’avion", explique l'entreprise publique.

Florian Grill, président de la Fédération nationale de rugby - 21/07

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La SNCF se félicite ainsi de transporter 17 des 20 équipes et leur staff en opérant près de 80 voyages pendant la compétition, dont 95% assurés en TGV et Intercités, à travers des accord avec les autorités organisatrices de l'événement précise la SNCF qui ne révèle pas les équipes qui préfèreront d'autres modes de transport.

Il s'agira de trains commerciaux et pas de trains spéciaux (privatisés). Traduction, des passagers lambda pourront avoir la chance de croiser les joueurs dans leur train, puisqu'ils pourront circuler librement dans ces rames classiques.

70% des trajets des équipes en train

"Au total, plus de 70% des trajets des équipes et de leur matériel, entre les camps de base et les différentes gares des villes hôtes, seront pris en charge par les services de SNCF Voyageurs, de Keolis et de Geodis", souligne l'opérateur.

Le groupe aura également en charge la logistique: 80 tonnes de matériel ainsi que les
équipements des 20 nations participant au tournoi.

Ce matériel ne voyagera pas en train de fret mais dans 40 camions de Geodis, filiale de la SNCF. Mais cette dernière l'assure, seront utilisés "des véhicules à faibles émissions alimentés au biogaz (qui) permettront de livrer l’ensemble des équipements, tenues des joueurs et matériels de musculation pour les trajets de moins de 300 kilomètres".

In fine, cette approche permettrait de "réduire de moitié le bilan carbone de la mobilité des équipes, des arbitres et du comité d’organisation lors d’un événement international d’une telle ampleur", assure le groupe.

Une empreinte carbone divisée par deux?

Côté spectateurs, la SNCF souligne que "de nombreux supporters pourront compter sur les TER pour se rendre au stade. L’offre de transport sera renforcée dans plusieurs régions et prolongée les soirs de match".

600.000 supporters étrangers sont attendus en plus des spectateurs français pour un total de 2,5 millions de personnes. Autant de fans qui rempliront les trains, souligne Trainline. La plateforme observe ainsi un bond des réservations.

"Pour le premier match de l'équipe de France à Paris, Trainline observe une augmentation de 40% de passagers par rapport à l’an dernier sur la même période. Pour le premier match de l’Angleterre, c'est une hausse de 418% des passagers à destination de Marseille par rapport à l’an dernier. Pour le second match des All Blacks, Trainline observe une hausse de 134% des passagers à destination de Toulouse", peut-on lire dans un communiqué.

Par ailleurs, jusqu’à 600.000 personnes devraient voyager en Eurostar entre Londres et Paris ou Lille pendant la durée du tournoi, soit une augmentation de fréquentation de près de 30%, précise l'opérateur du train sous la Manche.

Enfin, la SNCF s'appuiera également sur sa filiale Keolis pour les trajets "des derniers kilomètres". "En affrétant plus de 50 cars pour des liaisons de proximité, Keolis assurera les trajets des équipes entre les gares et les 9 stades de la Coupe du Monde de Rugby France 2023, ainsi que vers les camps de base. Toutes les sélections nationales seront transportées par Keolis, avant et après leur match", détaille l'opérateur. La SNCF ne précise pas si ces véhicules seront "verts".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business