Brétigny: l'enquête se concentre sur la cause de la défaillance

L'enquête sur l'accident de train qui a fait six morts vendredi se concentrait sur les raison pour laquelle une pièce de métal s'est détachée des voies, causant le déraillement du train.

Pourquoi une pièce de métal de 10 kg s'est-elle détachée des rails, vendredi, à l'entrée de la gare de Brétigny-sur-Orge? C'est sur cette question que se concentrait lundi l'enquête sur le déraillement d'un train Intercités qui a causé six victimes.

Alors que la vétusté du réseau est pointée du doigt, le président de Réseau ferré de France (RFF), Jacques Rapoport, a assuré lundi que le vieillissement des équipements ferroviaires nuisait à la performance du réseau, mais pas à la sûreté des voies. "Il n'y a pas de lien entre l'âge d'un équipement et sa sécurité", a-t-il affirmé sur France Info.

Vieillissement du réseau

Les trois enquêtes en cours "nous diront s'il y a de nouvelles mesures, des adaptations, des changements de méthode, des efforts complémentaires à faire et nous les ferons", a-t-il encore indiqué. Mais pour lui, le transport ferroviaire était "parfaitement fiable aujourd'hui en France", vu "le nombre infinitésimal" des incidents.

De son côté, Gilles Savary, député PS de la Gironde et rapporteur de la future réforme ferroviaire en France, a fait état lundi de "3.000 kilomètres de lignes ralenties" en raison des risques engendrés par le "vieillissement du réseau". 

Face à ce vieillissement et par mesure de précaution, "on a plutôt baissé la vitesse que refait les lignes", a-t-il encore constaté, confirmant implicitement les explications de RFF.

Pas d'anomalie mécanique

Dimanche, le patron de la SNCF Guillaume Pepy avait confirmé l'hypothèse d'un déraillement provoqué par le détachement d'une éclisse, pièce d'acier qui relie deux rails, qui s'est alors fichée dans l'aiguillage.

Selon lui, "aucune anomalie mécanique" n'a été constatée sur le train accidenté. Cette rame avait subi un examen de sécurité le 29 juin 2013. L'aiguillage avait été contrôlé le 4 juillet.

L'opérateur ferroviaire continuait à examiner sur tout le réseau les 5.000 éclisses du même type que celle qui est en cause dans le déraillement du train Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge. Cet opération devrait durer deux semaines.

M. T. avec AFP