Toujours pénalisés, les commerces parisiens appellent à l'aide

Les commerces parisiens à la traîne de la reprise économique française? Ni la fin des restrictions sanitaires, ni les soldes n'ont permis aux boutiques de la capitale de retrouver leurs niveaux d'activité d'avant-crise.
En juillet dernier, l’Alliance du commerce dans le secteur de l’habillement évaluait la baisse du chiffre d'affaires à 21% en moyenne par rapport à 2019.
Les raisons de ces difficultés sont connues: Paris et sa région souffrent d'abord et avant-tout de l'absence de touristes étrangers, essentiellement chinois et américains qui sont ceux qui dépensent le plus.
Par ailleurs, la politique de la mairie visant à réduire au maximum la place de la voiture dans les rues découragerait les Franciliens à venir faire leur shopping dans la capitale, selon la Fédération des associations de commerçants et artisans parisiens (Facap).
Aujourd'hui, la situation ne s'est pas améliorée et la Facap tire à nouveau le signal d'alarme.
Trois Noël gâchés
"Gilets jaunes, grèves puis Covid-19... Le commerce parisien a subi durant trois années consécutives les répercussions des mouvements sociaux et de la crise sanitaire. Si le commerce ne pourra pas se relever d’une nouvelle séquence de Noël amputée de ses consommateurs, la période qui s’ouvre doit au contraire être l’occasion de redonner le goût aux Parisiens bien sûr, aux Franciliens, aux provinciaux et aux touristes de revenir faire leur shopping à Paris", s'inquiète-t-elle.
Et d'exiger des mesures de soutien comme la mise en place d’une aide exceptionnelle de 680.000 euros pour les associations de commerçants pour l’organisation d’animations à destination des clients et des familles.
Mais aussi le remboursement des frais de transport en commun pour les Franciliens sur justificatif d’achats dans un commerce parisien pour l’ensemble des week-ends du mois de décembre.
Impact des nouvelles politiques de mobilité
Ou encore une concertation avec les bailleurs pour faire des commerces vacants des commerces éphémères, des professions libérales comme des experts comptables, cabinets d’avocats et des stands associatifs.
L'association souhaite également le déplacement des manifestations le week-end en dehors des zones et rues commerçantes et la création d’un Grenelle du commerce parisien.
"Ces assises, au-delà des commerçants, doivent pouvoir rassembler largement les autres acteurs économiques. Ces assisses devront aussi aborder la question cruciale de l’accès au commerce parisien avec un plan co-construit avec les acteurs économiques et les services de la ville de Paris. Sans attendre, nous demandons à la mairie de Paris la commande auprès de la CCI de Paris d’une véritable étude d’impacts économiques des nouvelles politiques de mobilité à Paris sur le commerce", souligne la Fédération.