Une indemnité de 8,5 millions d'euros pour Ben Smith en cas de "départ contrait"? Air France dément

Le document sur la rémunération de Benjamin Smith, en date du 20 août et publié sur le site Air France-KLM, détaille les éléments de rémunération et en particulier l'indemnité en cas de départ contraint. - Air Canada-AFP
Le nouveau patron d'Air France-KLM pourrait obtenir une indemnité de 4,5 millions d'euros maximum en cas de "départ contraint", a indiqué samedi à l'AFP une porte-parole du groupe, démentant une information faisant état d'une indemnité de 8,5 millions d'euros.
Le document sur la rémunération de Benjamin Smith, en date du 20 août et publié sur le site Air France-KLM, détaille les éléments de rémunération et en particulier l'indemnité en cas de départ contraint.
"Dans certaines hypothèses de départ contraint (notamment en cas de révocation, non renouvellement de son mandat de directeur général ou de démission forcée)", la base de l'indemnité de départ de Benjamin Smith "est équivalente à deux ans de rémunération fixe et variable annuelle", détaille Air France-KLM dans ce document.
"4,5 millions d'euros brut et non de 8,5 millions d'euros"
Dans ce cas, son indemnité "peut aller de zéro à un montant correspondant à deux ans de rémunération fixe et variable annuelle, soit de 0 euro à un montant maximum de 4,5 millions d'euros brut et non de 8,5 millions d'euros brut comme certains media l'ont publié", affirme la porte-parole du groupe dans un communiqué transmis à l'AFP.
Car "le plan de rémunération à long terme du directeur général n'est pas intégré dans le variable de cette indemnité de départ", explique-t-elle. Son montant correspond "à 2,25 millions d'euros brut au maximum par an, soit 4,5 millions d'euros brut soumis dans tous les cas à une décision du conseil d'administration", ajoute-t-elle.
L'assemblée générale doit se prononcer
S'appuyant sur un document du groupe , Libération a dévoilé vendredi que Benjamin Smith pourrait obtenir une indemnité de 8,5 millions d'euros maximum en cas de "départ contraint". L'information a été reprise par plusieurs médias. Sa divulgation intervient sur fond de mécontentement persistant des salariés d'Air France qui réclament depuis des mois une hausse de salaires.
L'indemnité de départ "sera soumise à l'approbation de la prochaine assemblée générale annuelle", souligne encore le groupe dans son document.
Benjamin Smith, numéro 2 d'Air Canada jusqu'au 31 août 2018, dont la nomination a été saluée par le gouvernement français comme "une chance" pour le groupe, doit prendre ses fonctions à Air France-KLM, au plus tard le 30 septembre.