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HSBC va centraliser ses activités européennes en France

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- - MIGUEL MEDINA / AFP

La filiale française du géant bancaire britannique va prendre le contrôle de sept succursales européennes à partir du premier trimestre 2019.

Paris s'impose face à Londres. La banque britannique HSBC a annoncé le rattachement juridique vers sa filiale française d'activités européennes qui étaient jusqu'à présent contrôlées depuis la capitale britannique, au moment où le secteur financier accélère les préparatifs en vue du Brexit.

Le groupe bancaire a annoncé ces changements de périmètre dans un communiqué publié par HSBC France, quelques heures après avoir dévoilé des résultats mitigés pour le deuxième trimestre. La première banque européenne ne fait pas référence explicitement au Brexit, mais explique qu'elle "ajuste ses activités" pour continuer à servir au mieux ses clients "dans un contexte d'évolution politique et réglementaire en Europe".

Sept succursales concernées

Dans les faits, sa filiale britannique HSBC Bank, basée à Londres, va perdre le contrôle de sept succursales européennes, qui seront désormais rattachées à HSBC France, à Paris. Il s'agit des activités de la banque en Belgique, République tchèque, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Espagne. Ce transfert devrait être effectif durant le premier trimestre 2019, soit juste avant la sortie effective du Royaume-Uni de l'UE, prévue fin mars.

"Au total, les activités placées sous la tutelle d'HSBC France représentent 13 milliards d'euros de bilan et ont généré 168 millions d'euros de résultat avant impôts en 2017", rappellent Les Échos.

HSBC précise que ses entités européennes proposent des services aux clients de la banque de financement et d'investissement, ainsi que des activités de marché.

Un millier d'emplois attendus à Paris

La banque n'évoque pas le transfert d'activités réalisées à Londres vers la France, alors qu'elle avait prévenu de longue date que le Brexit pourrait la contraindre à déplacer jusqu'à un millier d'emplois vers Paris. Les grands établissements financiers présents au Royaume-Uni ont beaucoup à perdre avec le Brexit, qui implique la fin du passeport financier européen. Ce précieux sésame leur permet de proposer leurs services sur tout le continent depuis le Royaume-Uni.

Le projet du gouvernement britannique sur le Brexit, dont le volet sur les biens a été retoqué par Bruxelles, prévoit que le secteur des services, y compris financiers, ferait l'objet d'un nouvel accord qui doit entraîner davantage de barrières pour les banques.

P.L avec AFP