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Pernod-Ricard vend ses vins étrangers pour "se concentrer sur ses marques premium"

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Les vins cédés, notamment l'australien Jacob's Creek, le néo-zélandais Stoneleigh ou l'espagnol Campo Viejo, représentent un volume annuel de dix millions de caisses de neuf litres.

Le géant français des vins et spiritueux Pernod-Ricard a annoncé mercredi vendre ses vins australiens, néo-zélandais et espagnols au consortium d'investisseurs Australian Wine Holdco Limited (AWL), pour un montant non-divulgué.

"Cette cession permettra à Pernod-Ricard de renforcer sa stratégie de premiumisation", indique dans un communiqué le groupe.

Avec cette vente, Pernod-Ricard, propriétaire notamment du pastis Ricard, du whisky Ballantine's, de la vodka Absolut et du champagne Mumm, entend "se concentrer sur son portefeuille de marques premium de spiritueux, moteur de sa croissance", complète-t-il. Les vins cédés, notamment l'australien Jacob's Creek, le néo-zélandais Stoneleigh ou l'espagnol Campo Viejo, représentent un volume annuel de dix millions de caisses de neuf litres, précise Pernod-Ricard.

Une amélioration des marges du groupe de 0,6 point

Soumise à l'obtention des autorisations réglementaires, la finalisation de l'opération de vente devrait intervenir au deuxième semestre 2025, selon le groupe. "Cette cession devrait améliorer les marges du groupe de 0,6 point", ont réagi des analystes de Jefferies dans une note après l'annonce de la vente, rappelant que les rendements du vin sont inférieurs à ceux des spiritueux, étant donné qu'il s'agit d'une activité agricole à forte intensité de capital.

"Le vin, qui représente autour de 4% des ventes du groupe, n'est pas le coeur de l'activité de Pernod", expliquent les analystes, qui considèrent qu'il est plutôt utile pour capter des clients dans l'espoir de les introduire au marché des spiritueux et à diluer les coûts fixes.

Après deux années de forte croissance, le chiffre d'affaires de Pernod-Ricard était en léger repli au troisième trimestre de son exercice décalé, publié en avril, perdant 2% à 2,35 milliards d'euros. Une contre-performance liée à la "normalisation" du marché des spiritueux après un "super-cycle post-Covid", estimait le PDG de l'entreprise Alexandre Ricard en février.

TT avec AFP