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Patrick Martin (Medef) rejette toujours toute idée d'indexation des salaires sur l'inflation

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Sur Franceinfo, le nouveau président de l'organisation patronale est revenu sur les futurs axes de la grande conférence sociale sur les salaires voulue par Emmanuel Macron.

Salaires et pouvoir d'achat sont aujourd'hui en haut de la liste des priorités des Français. La question des bas salaires et des rémunérations minimales dans les branches, parfois inférieurs au SMIC seront au cœur des débats de la prochaine conférence sociale voulue par Emmanuel Macron.

Sur Franceinfo ce mardi, Patrick Martin, président du Medef est revenu sur ces questions. Concernant les salaires minimums dans les branches, le patron des patrons reconnaît que "l'inflation conduit les branches à renégocier les minimas conventionnels rattrapés par le SMIC et qu'il y a un effet d'écrasement des grilles de salaires à mesure que le salaire minimum augmente".

"Négation du dialogue social"

"Il y avait 150 branches en retard sur l'augmentation du SMIC, il y en a désormais 80. A la fin des fins, il y aura un tout petit nombre de branches qui n'aura pas conclu d'accord de revalorisation".

Les Experts : Faut-il réindexer les salaires sur l'inflation ? - 10/02
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Par contre, il n'est pas question d'envisager des revalorisations automatiques liées à l'augmentation du SMIC, "c'est la négation du dialogue social, il faut laisser aux partenaires sociaux ce champ essentiel de la négociation".

Tout comme l'indexation des salaires sur l'inflation comme en Belgique ou au Luxembourg. "Si les salaires avaient été indexés sur l'inflation, il n'y aurait pas eu d'augmentation salariale jusqu'à il y a 18 mois, car il n'y avait pas d'inflation", rétorque Patrick Martin. Et de rappeler que "pour les ouvriers, les employés, techniciens et agents de maîtrise, les salaires sont en augmentation de 7% cette année".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business