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Le groupe breton Sill veut racheter les soupes liquides Knorr

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Le groupe breton Sill a déposé une "offre ferme d'achat" auprès du géant Unilever pour reprendre ses activités de soupes liquides en France.

Les briques de soupes Knorr devraient bientôt changer de main. Le groupe breton Sill a déposé une "offre ferme d'achat" auprès du géant anglo-néerlandais de l'agroalimentaire Unilever pour lui racheter son activité de production de soupes liquides en France, ont rapporté les deux entreprises dans des communiqués de presse. Les deux entreprises n'ont pas précisé le montant de l'opération.

Selon des précisions accordées aux Échos par le directeur général de Sill, Sébastien Floc'h, cette cession de l'activité des soupes liquides comprendrait une "exploitation de licence de la marque" Knorr pour huit ans, marque qui resterait la propriété d'Unilever. L'opération, qui requiert encore l'aval du CSE d'Unilever, pourrait intervenir au troisième trimestre 2024, si elle est validée.

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Déjà installé sur cette catégorie de produits grâce à sa propre marque La Potagère, le groupe Sill assure également en sous-traitance une partie de la fabrication des soupes liquides Knorr depuis le mois de mars 2022. Le groupe agroalimentaire breton, originellement spécialisé dans les produits laitiers, poursuit sa stratégie de diversification sur les produits végétaux. L'entreprise est également propriétaire des marques Le Gall (beurre), Malo (yaourts), Le Petit Basque (fromage), La Compagnie Artique (surgelés) ou encore Plein Fruit (jus de fruits).

Fermeture de Duppigheim

Unilever, de son côté, rationalise son portefeuille industriel français. "Compte-tenu des évolutions du marché des soupes liquides, cette offre permettrait à [notre] activité nutrition en France d’améliorer sa compétitivité, en se focalisant sur ses axes de croissance profitables", justifie le groupe. En 2021, Unilever avait annoncé la fermeture de son usine alsacienne de Duppigheim spécialisée dans les soupes, où travaillaient 258 salariés, évoquant une sous-utilisation des capacités de production.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV