La moitié des montres de contrefaçon imitent des Rolex, selon Watchfinder

En plein essor, le marché secondaire des montres fait face à un problème croissant: la contrefaçon. Selon Arjen van de Vall, le directeur général du revendeur britannique de montres d’occasion Watchfinder, qui possède des points de revente en France, les montres de contrefaçon représentaient jusqu’à 10% des montres reçus par les détaillants l’an passé et la moitié d’entre elles étaient des Rolex.
"Rolex est la marque de montres de luxe la plus demandée, donc c’est la plus reproduite", explique Arjen van de Vall à Bloomberg.
Une situation devenue complexe à gérer alors que les montres de contrefaçon sont produites à partir d’outils de plus en plus sophistiqués et donc plus difficiles à repérer. Watchfinder affirme à ce titre qu’il était auparavant en mesure d’identifier environ 80% des contrefaçons à l’œil nu, contre 20% aujourd’hui. Désormais, le revendeur appartenant au groupe Richemont doit effectuer des inspections plus poussées pour détecter les produits contrefaits.
Rolex lance son programme d'authentification
Pour lutter contre ce phénomène dans un marché secondaire de plus en plus porteur (25 milliards d’euros), Rolex a lancé fin 2022 un programme interne de revente de montres d’occasion certifiées. Concrètement, la marque permet d’acheter des montres authentifiées par ses soins auprès d’un détaillant agréé. Mais la marque suisse est loin d’être la seule à être victime de la contrefaçon.
"Vous voyez des répliques de montres de très, très haute qualité de pratiquement toutes les grandes marques de luxe", assure Arjen van de Vall.
Mi-juin, Omega a annoncé que trois de ses employés étaient poursuivis en justice pour avoir participé à la fabrication d’une montre Omega Speedmaster "Frankenstein" vendue aux enchère en 2021 pour plus de 3 millions de dollars.