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Privatisation d'ADP: les sept départements franciliens se portent candidats

Les sept départements franciliens proposent de racheter 29,9%, le seuil juste inférieur au déclenchement d'une OPA (offre publique d'achat) sur les 50,5% que possède l'Etat.

Les sept départements franciliens proposent de racheter 29,9%, le seuil juste inférieur au déclenchement d'une OPA (offre publique d'achat) sur les 50,5% que possède l'Etat. - Joël Saget-AFP

Sept départements d'Ile-de-France sont candidats à entrer au capital du gestionnaire des aéroports parisiens ADP, objet d'un projet de privatisation, à hauteur de 29,9% aux côtés de la société française d'investissements Ardian, selon Les Echos.

Les sept départements franciliens s'intéressent de très près au projet de privatisation d'ADP (Aéroports de Paris). Ils "sont devenus des candidats déclarés à une entrée au capital d'ADP, avec le français Ardian, le plus gros fonds européen d'infrastructures, et comme grand gestionnaire d'aéroports habitué des collectivités", écrit le quotidien économique Les Echos. "Ils proposent de racheter 29,9%, le seuil juste inférieur au déclenchement d'une OPA (offre publique d'achat) sur les 50,5% que possède l'État", poursuit-il.

À l'issue de l'opération, l'État conserverait 5% du capital du leader de la conception, de la construction et de l'exploitation d'aéroports. Le groupe ADP n'a "pas été tenu au courant", a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire.

La récente entrée dans le capital de l'État néerlandais dans le groupe Air France-KLM aurait incité les départements franciliens à "s'imposer au futur tour de table d'ADP", selon le quotidien économique.

Les modalités de la cession de 50,6% d'ADP pas encore fixées

"Cette prise de participation démontre à quel point il est difficile d'anticiper les évolutions futures de l'actionnariat d'une société cotée. Elle conforte notre volonté d'être au capital d'Aéroports de Paris pour une part significative afin de pouvoir, en toutes circonstances, peser sur les décisions en interne", déclarent Katayoune Panahi et Yves Cabana, responsables des services des Hauts-de-Seine et des Yvelines, cités par le journal.

Les modalités de la cession des 50,6% des parts de l'État n'ont pas encore été fixées par la loi, le texte présenté par le gouvernement ayant été retoqué par le Sénat et devant être présenté à l'Assemblée nationale prochainement. Trois solutions sont possibles: une vente à un seul acteur, une vente à des acteurs diversifiés ou une vente d'une partie seulement des actions de l'État.

Sur la base d'une simulation de la valeur d'ADP autour de 18 milliards d'euros, les départements disent pouvoir tout financer, c'est-à-dire payer 3 milliards pour leur quote-part. 

Frédéric Bergé avec AFP