Pour Bruno Le Maire, Renault-Nissan c'est la "préoccupation de la France"

- - AFP
Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a affirmé lundi que "la première préoccupation" de la France après l'arrestation de Carlos Ghosn à Tokyo était "la stabilité" de Renault et "la consolidation de l'alliance" entre le constructeur automobile français Renault et son partenaire Nissan.
"Nous allons donc tout mettre en oeuvre comme actionnaire représenté au conseil d'administration de Renault pour assurer la continuité opérationnelle de Renault et la stabilité de la gouvernance de Renault", a-t-il dit, lors d'une conférence de presse après une réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles.
"Je recevrai prochainement les principaux administrateurs de l'entreprise Renault pour examiner avec eux toutes les décisions que le conseil de Renault pourrait être amené à prendre dans les jours ou dans les semaines qui viennent", a-t-il encore déclaré. "Nous suivons la situation de très près."
Nissan, Renault et Mitsubishi vont chacun décider du sort de Ghosn
Alors que Nissan a convoqué pour jeudi prochain un conseil d'administration extraordinaire pour statuer du sort de Carlos Ghosn, de son côté Renault a fait savoir qu'une réunion similaire aurait lieu au plus vite. En attendant c'est Philippe Lagayette, administrateur de Renault qui assurera la continuité de la gouvernance.
Mitsubishi Motors, le troisième grand pilier de l'alliance, a annoncé lundi soir qu'il allait à son tour "proposer au conseil d'administration de démettre rapidement Carlos Ghosn de son titre de président", après l'arrestation du dirigeant à Tokyo pour des malversations présumées chez Nissan.
"Nous allons conduire une enquête interne pour déterminer si M. Ghosn a commis des malversations similaires au sein de MMC", a ajouté le constructeur d'automobiles japonais dans un communiqué.