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Le plan de Verkor pour bâtir sa gigafactory à Dunkerque

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La jeune pousse grenobloise va implanter son site de fabrication de batteries à Dunkerque. Sa construction débutera l'année prochaine.

Ce sera donc Dunkerque. La start-up grenobloise Verkor spécialisée dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques a jeté son dévolu sur le Nord pour y bâtir sa gigafactory où seront notamment produites les batteries des Alpine de Renault qui deviendront 100% électrique d'ici 2024.

"Le groupe Renault est très engagé auprès de Verkor, à la fois comme investisseur, comme partenaire technique mais également comme client", a salué ce jeudi sur BFM Business Benoît Lemaignan, PDG de la jeune pousse tricolore.

Avant de sélectionner Dunkerque, "un long travail sur plus de 40 sites en partenariat avec d'autres acteurs dont le groupe Renault" a été mené, a-t-il expliqué. Finalement, "on a choisi collectivement d'aller sur le site de Dunkerque qui offre les meilleures conditions, à la fois de compétitivité mais également de faisabilité technique", a-t-il ajouté.

Premières livraisons de batteries en 2025

Le site de Dunkerque sera classé Seveso, "donc on a devant nous un an d'étude avec la Commission nationale du débat public", a également souligné Benoît Lemaignan. Après quoi, "nous démarrerons début 2023 la construction des fondations, des murs, de ce qu'on appelles les 'salles sèches' qui sont comme des laboratoires dans lesquels on va avoir une quantité d'eau résiduelle dans l'atmosphère local très faible".

A partir de fin 2023/début 2024 seront intégrées "les premières machines qui vont permettre sur chacune des étapes du process de fabriquer en grand nombre des batteries", a encore détaillé le patron de Verkor. Les premières batteries devront enfin sortir de l'usine début 2025 et les premiers véhicules en seront équipés mi-2025.

A cette date, la capacité du site de Dunkerque sera de 16 gigawattheures (GWh), de quoi équiper 300.000 véhicules. Mais Verkor ambitionne de monter ensuite à 50 gigawattheures pour pouvoir équiper un million de véhicules.

Pour atteindre dans un premier temps les 16 gigawattheures, la start-up dit avoir un besoin de financement d'environ 1,5 milliard d'euros. Elle compte ainsi "mobiliser les acteurs privés (...) mais également les acteurs du soutien public. Le plan France Relance et le plan France 2030 sont des éléments de soutien important", a expliqué Benoît Lemaignan, insistant par ailleurs sur la mobilisation des "collectivités locales".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco