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Gironde: les exploitants des forêts sur le qui-vive pour sauver le bois incendié

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Le bois incendié peut encore être valorisé à condition de s'y prendre vite, prévient la filière.

C'est une course contre la montre pour sauver ce qui peut encore l'être... La filière bois de Gironde se tient prête à aller chercher le bois brûlé dans les incendies qui ont ravagé une partie de la région - 20.000 hectares - en juillet dernier et qui continuent à se relancer par intermittence.

"Cela représente 2,5 millions de mètres cubes incendiés" soit environ "la moitié d'une année de récolte normale du massif des Landes de Gascogne" explique Éric Constantin, délégué régional Nouvelle-Aquitaine de l'Office national des forêts (ONF).

Pour limiter les pertes, ce bois doit être récupéré avant d'être ravagé par les insectes et les champignons. D'une qualité inférieure, il pourra tout de même être utilisé pour faire des palettes de bois, du carton ou de la pâte à papier. Le bois totalement calciné peut être, lui, utilisé comme du charbon.

L'Office national des forêts espère avoir le feu vert des pompiers pour la mi-septembre.

"C'est crucial de récolter ce bois, tout en continuant à récolter du bois vert" poursuit Éric Constantin. "La filière bois a besoin d'être approvisionnée en bois 'normal' pour répondre à ses carnets de commande. La filière marche bien en moment, il y a une forte demande."

Principal défi pour les exploitants des forêts : trouver la main d'oeuvre nécessaire pour répondre à cette demande. L'ONF envisage de travailler avec des entreprises installées en dehors du massif, voire à l'étranger pour récolter le maximum de bois.

Laura Cambaud avec Thomas Leroy