Flambée des coûts énergétiques: un impact d'1,2 milliard d'euros pour les industries françaises

Sur BFM Business, Nicolas de Warren, Président de l’Union des industries utilisatrices d’énergie (UNIDEN) évoque une bombe à retradement.

Comme les matières premières, les industries françaises sont confrontées à une hausse sans précédent du coût des énergies (électricité et gaz). Invité du Grand journal de l'Eco, Nicolas de Warren, Président de l’Union des industries utilisatrices d’énergie (UNIDEN) évoque une véritable bombe à retardement.

"Le problème est assez simple: le prix du gaz a été multiplié par trois depuis janvier, celui de l'électricité par deux. L'impact sur les comptes de l'industrie est de 1,2 milliard d'euros par rapport au 1er janvier. C'est un impact massif, il sera dans nos comptes assez vite" se désole-t-il.

Un mécanisme pervers de fixation des prix?

"La mèche de cette bombe à retardement est assez courte, elle peut exploser selon les cas dans quelques mois ou dans un ou deux trimestres, c'est-à-dire pour nous demain", poursuit-il.

Et de dénoncer "un mécanisme de formation des prix de l'électricité qui est (basé) sur une plaque européenne: le prix de l'électricité est déterminé par la dernière centrale thermique activé et donc la plupart du temps une centrale charbon. Et c'est donc le paradoxe que nous vivons: la France a un mix énergétique complètement décarbonné et pour autant, le prix de marché européen est déterminé par cette centrale et auquel il faut ajouter le prix du CO2", poursuit-il.

L'UNIDEM demande au gouvernement une table ronde pour prendre "des mesures notamment de court terme et surtout de moyen-long terme". A ce jour, Bercy n'a pas encore réagi...

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business