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Des bitcoins ou du poison: un maître-chanteur menace Fererro et Lavazza d'empoisonner leurs produits

Le porte-parole du parquet confirme "qu’un certain nombre de lettres de menaces ont été envoyées depuis la Belgique à des entreprises de toute l’Europe occidentale"

Le porte-parole du parquet confirme "qu’un certain nombre de lettres de menaces ont été envoyées depuis la Belgique à des entreprises de toute l’Europe occidentale" - Emmanuel Dunant - AFP

Des entreprises agroalimentaires belges ont reçus des lettres anonymes menaçant d'empoisonner leurs produits si elles ne versent pas une rançon de 300.000 euros en bitcoins. Une enquête a été ouverte et selon le parquet, des lettres auraient été envoyées dans toute l'Europe depuis la Belgique.

Des maîtres chanteurs réclament 300.000 euros en bitcoin où ils empoisonneront les produits avec de l'oléandrine, une substance qui provoque une insuffisance cardiaque. C'est la menace reçue par plusieurs entreprises agroalimentaires de Belgique ces dernières semaines. Selon plusieurs journaux dont le Het Nieuwsblad, les sociétés IJsboerke, Jules Destrooper, Lavazza et Ferrero ont reçu ces enveloppes contenant une poudre. Ces missives ont toutes été envoyées depuis la Belgique. Cette information nous a été confirmée par la biscuiterie Destrooper:

 "Le lundi 15 avril, nous avons reçu une lettre de menace anonyme adressée à Emmanuel Blomme, PDG de Jules Destrooper". L'entreprise a immédiatement prévenu la police qui a analysé le produit. Il a été immédiatement établi qu'il n'y avait aucun danger pour les employés ou nos produits. Une enquête judiciaire est en cours et, afin de ne pas entraver cette enquête, nous ne pouvons fournir aucun autre détail", nous a expliqué la porte-parole de l'entreprise que nous avons contacté.

Menaces envoyées dans toute l'Europe

Par précaution, la biscuiterie a pris des mesures pour protéger ses équipes et ses produits:

"Le contrôle d'accès sera renforcé dans les prochains jours, mais il n'y a actuellement aucune raison de paniquer, signale la société. Des caméras de surveillance ont été installées pour surveiller les différents sites de production et des échantillons des produits sont prélevés plusieurs fois par jour. Ainsi, une sécurité supplémentaire sera déployée jour et nuit. Nous avons demandé à nos collaborateurs de prêter une attention particulière aux consignes de sécurité strictes déjà en vigueur", précise l'entreprise.

Ce vendredi, le parquet fédéral a confirmé à la presse belge qu’une enquête est en cours concernant un ou plusieurs individus.

"Il est vrai qu’un certain nombre de lettres de menace ont été envoyées depuis la Belgique à des entreprises de toute l’Europe occidentale", a déclaré à Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral sans faire d'autres commentaires.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco