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Coronavirus: la compagnie israélienne El Al menace de licencier 1000 de ses 6000 salariés

La compagnie nationale israélienne a estimé la semaine dernière que ses pertes oscilleraient entre 50 et 70 millions de dollars (45 et 63 millions d'euros) pour le premier trimestre 2020, dans un rapport rendu à la Bourse de Tel-Aviv.

La compagnie nationale israélienne a estimé la semaine dernière que ses pertes oscilleraient entre 50 et 70 millions de dollars (45 et 63 millions d'euros) pour le premier trimestre 2020, dans un rapport rendu à la Bourse de Tel-Aviv. - Jack Guez-AFP

La compagnie aérienne israélienne El Al envisage de licencier 1000 de ses 6000 employés en raison de pertes financières liées à l'annulation de plusieurs destinations à l'étranger, causée par l'épidémie de coronavirus.

Alors que les compagnies aériennes en Europe ont déjà pris des mesures d'austérité en lien avec l'épidémie de coronavirus, la compagnie nationale israélienne envisage de se séparer de 16% de son effectif total.

Interrogé sur l'impact du coronavirus sur les activités d'El Al, un porte-parole du groupe a confirmé que l'entreprise envisageait de licencier 1000 de ses 6000 employés, sans donner davantage de détails.

Pertes de 45 à 63 millions d'euros estimées sur 3 mois

La compagnie avait estimé la semaine dernière que ses pertes oscilleraient entre 50 et 70 millions de dollars (45 et 63 millions d'euros) pour le premier trimestre 2020, dans un rapport rendu à la Bourse de Tel-Aviv. Ces prévisions avaient été communiquées avant la décision de suspendre les vols d'El Al vers l'Italie, premier foyer de l'épidémie de nouveau coronavirus en Europe, selon le quotidien économique israélien Globes.

Israël a interdit les vols en direction ou en provenance des pays les plus touchés par les contaminations, la plupart situés en Asie, et refuse l'entrée sur son territoire aux voyageurs non-Israéliens ayant séjourné dans ces pays.

À l'instar d'autres compagnies aériennes, El Al "risque l'effondrement", a affirmé Arnon Ben-David, chef de la Histadrout, la principale centrale syndicale israélienne. "Nous sommes dans une situation d'urgence (...) et ça n'intéresse personne", a-t-il déclaré lors d'une manifestation d'employés d'El Al à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, selon un communiqué.

"J'en appelle au gouvernement israélien et son chef (Benjamin Netanyahu, NDLR) (...) une aide financière provisoire et d'urgence doit être apportée à la compagnie pour qu'elle survive", a-t-il plaidé. La centrale syndicale et le comité du personnel mènent des "négociations-marathon" avec la direction de l'entreprise, a-t-il ajouté.

F.B avec AFP