Carlos Ghosn ne sera pas libéré ce mardi à cause des banques japonaises

Le tribunal de Tokyo a accepté la mise en liberté sous caution de Carlos Ghosn, mais le procureur a fait appel pour que soit maintenu en détention l'ex PDG de Nissan et Renault. - David Becker-Getty Images Bank-AFP
Le tribunal de Tokyo a annoncé mardi qu'il acceptait la mise en liberté sous caution de Carlos Ghosn, mais le procureur a aussitôt fait appel pour que soit maintenu en détention l'ancien PDG de Nissan et Renault. Un deuxième juge va examiner cet appel et son avis devrait être rendu rapidement.
Cependant, compte tenu de l'horaire de fermeture des banques (qui ont fermées à 15h locales, soit 7hheures à Paris), "même si la libération est confirmée en appel, on ne pourra pas rassembler l'argent de la caution aujourd'hui", ce qui reporte son éventuelle libération à mercredi, a précisé aux médias son avocat, Junichiro Hironaka. Le montant de la caution a été fixé à un milliard de yens (8 millions d'euros) pour la libération de Carlos Ghosn, incarcéré au Japon depuis le 19 novembre 2018.
Avant même que Carlos Ghosn ne soit certain de sortir, l'avocat français de la famille, François Zimeray, s'était réjoui ce mardi dans la matinée d'une décision qui "met fin a une détention qui était absolument cruelle et brutale", la qualifiant de "bonne surprise".
La liberté de Ghosn sera... très surveillée
Pour justifier sa décision de remise en liberté, le tribunal de Tokyo a estimé ce mardi que le risque de fuite ou d'altération de preuves était faible, mais il a assorti son choix de conditions restrictives: obligation de résider au Japon, interdiction de quitter le pays même pour un bref séjour et dispositions pour éviter sa fuite et la destruction de preuves.
Pour arracher l'approbation du juge, Me Hironaka, nouvel avocat de M. Ghosn qui a remplacé Motonari Otsuru, un ancien procureur, il y a moins d'un mois, a suggéré que son illustre client soit placé sous la surveillance de caméras et dispose de moyens limités de communication vers l'extérieur. "Nous avons proposé un dispositif qui rend impossible une évasion ou la suppression d'informations", a insisté mardi le défenseur Hironaka, réputé pour avoir obtenu l'acquittement de plusieurs clients de haute volée.