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Boeing réduit son carnet de commandes en raison de la guerre en Ukraine

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L'avionneur américain a retiré 141 avions de son carnet de commandes. Environ deux tiers l'ont été en raison des "événements géopolitiques".

Boeing a retiré 141 avions de son carnet de commandes, une grande partie d'entre eux en raison de la guerre en Ukraine et des sanctions qui en ont résulté, a indiqué le constructeur ce mardi. Pour se conformer à une règle comptable, Boeing ajuste régulièrement son carnet de commandes afin d'en retirer les commandes passées mais susceptibles de ne pas être finalisées.

Sur les 141 avions retirés en mars, 138 étaient des 737 et "environ deux tiers d'entre eux" l'ont été "suite aux événements géopolitiques", a précisé un porte-parole du groupe en mentionnant le conflit russo-ukrainien. Boeing, qui compte désormais 4231 avions dans son carnet de commandes, n'a pas souhaité identifier les clients concernés.

95 appareils livrés au premier trimestre

Comme d'autres pays occidentaux, les Etats-Unis ont pris des sanctions sévères à l'encontre de Moscou après l'invasion de l'Ukraine fin février, dont l'interdiction de son espace aérien pour les vols des compagnies aériennes russes. Le constructeur américain a de son côté suspendu ses "services de pièces détachées, de maintenance et de support technique pour les compagnies aériennes russes", ainsi que ses "opérations majeures" à Moscou.

Boeing, qui publiait ce mardi ses chiffres mensuels sur les commandes et livraisons, a par ailleurs indiqué avoir enregistré 167 commandes depuis le début de l'année, 145 en comptant les annulations et conversions, 76 en prenant en compte les ajustements comptables. Le constructeur a parallèlement livré 95 appareils sur le trimestre, dont 87 appareils 737.

Les livraisons du long-courrier 787 Dreamliner, en proie à d'importants problèmes de production depuis la découverte de premiers vices de fabrication à l'été 2020, restent pour leur part suspendues. Boeing ne souhaite pas s'avancer sur une date de retour tant que les discussions avec l'autorité américaine chargée de l'aviation sont en cours.

P.L. avec AFP