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Aigle Azur suspend une partie de ses vols

Les ventes pour l'ensemble des vols sont "pour le moment suspendues" à compter du 10 septembre, au lendemain de la date limite de dépôt des offres de reprise de la compagnie aérienne, en redressement judiciaire depuis le 2 septembre.

Les ventes pour l'ensemble des vols sont "pour le moment suspendues" à compter du 10 septembre, au lendemain de la date limite de dépôt des offres de reprise de la compagnie aérienne, en redressement judiciaire depuis le 2 septembre. - Eric Piermont-AFP

Aigle Azur, placée en redressement judiciaire, "n'a d'autre choix" que de suspendre à compter de ce jeudi ses liaisons vers le Mali, le Brésil et le Portugal, indique la compagnie aérienne.

Aigle Azur, placée lundi 2 septembre en redressement judiciaire, "n'a d'autre choix" que de suspendre à compter de ce jeudi ses liaisons vers le Mali, le Brésil et le Portugal, a indiqué la compagnie aérienne dont les liaisons avec l'Algérie représentent 50% à 60% de l'activité de la compagnie.

Les ventes de billets d'avion pour l'ensemble des vols sont "pour le moment suspendues" à compter du 10 septembre, au lendemain de la date limite de dépôt des offres de reprise, ajoute-t-elle.

Un premier vol Paris Orly-Bamako (capitale du Mali) avait été annulé hier mercredi 4 septembre, en raison de la situation économique de la compagnie, selon une source aéroportuaire française. De même, 200 passagers d'un vol Alger-Toulouse sont bloqués à l'aéroport de la capitale d'Algérie depuis le 3 septembre.

Cette accélération des événements est due à la dégradation de la trésorerie, loin des 25 millions évoqués en août par l'ex-PDG Frantz Yvelin, selon Martin Surzur, président du syndicat de pilotes SNPL d'Aigle Azur et membre du comité d'entreprise (CE). Plusieurs repreneurs potentiels ont fait part de leur intérêt selon lui, "maintenant quelle sera leur qualité, on n'en sait rien".

Les repreneurs potentiels de la compagnie aérienne Aigle Azur, spécialiste des liaisons vers l'Algérie et en proie à une bataille d'actionnaires, ont jusqu'au 9 septembre à midi pour déposer leur offre de reprise, les finances du groupe s'avérant très tendues. La compagnie emploie au total 1150 salariés dont 350 en Algérie et 700 en France.

Frédéric Bergé avec AFP