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Nucléaire: la mise en service des futurs réacteurs EPR2 décalée de 2035 à 2038

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L'Elysée a officialisé ce décalage tout en évoquant un financement par "prêt de l'État bonifié couvrant au moins la moitié des coûts de construction".

L'Elysée a évoqué lundi une "première mise en service" d'au moins un des six futurs réacteurs nucléaires EPR2 "d'ici 2038", alors que l'horizon affiché jusqu'ici était 2035, à l'issue d'un conseil de politique nucléaire autour du président Emmanuel Macron.

Lors de cette réunion, les participants ont aussi "examiné les grands principes du schéma de financement" de ce programme EPR2, précisant qu'il serait "basé sur un prêt de l'État bonifié couvrant au moins la moitié des coûts de construction", selon un communiqué de la présidence.

Vendredi, l'Élysée avait relevé que l'Union européenne avait validé le financement de la centrale tchèque de Dukovany essentiellement par un prêt de l'État à taux zéro, semblant y voir une source d'inspiration.

67,4 milliards d'euros

L'Elysée espère désormais "finaliser dans les prochaines semaines les discussions entre l'État et EDF" et "initier rapidement les échanges avec la Commission européenne, dans la perspective d'une décision finale d'investissement d'EDF en 2026", dernière étape cruciale avant le lancement du chantier de construction.

Le coût du programme aux conditions de 2020, initialement estimé à 51,7 milliards d'euros en 2022, est désormais évalué à 67,4 milliards et à 79,9 milliards d'euros aux conditions de 2023, a indiqué en janvier la Cour des comptes, sur la base d'un chiffrage d'EDF de fin 2023.

En février, le ministre chargé de l'Energie Marc Ferracci avait donné une enveloppe fixant les ordres de grandeur, en évoquant un coût "en-dessous de 100 milliards d'euros", tenant compte notamment de l'inflation.

EDF avait indiqué le 20 février que l'évaluation complète des coûts et du calendrier de la construction des six futurs réacteurs EPR2 d'EDF prendrait encore "plusieurs mois".

OC avec AFP