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EPR de Flamanville: la réaction nucléaire a repris après un arrêt mercredi

L'EPR de Flamanville

L'EPR de Flamanville - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

L'EPR de Flamanville avait subi un arrêt "automatique" mercredi, au lendemain de son lancement. Il a pu être remis en activité ce samedi, selon EDF.

La réaction nucléaire a repris dans l'EPR de Flamanville dans la Manche, a annoncé EDF samedi 7 septembre. Le réacteur s'était arrêté automatiquement mercredi au lendemain de son tout premier démarrage.

Après l'incident, les équipes d'EDF ont procéder à des contrôles techniques et à des analyses. "L'événement est lié à une mauvaise mise en configuration de l'installation lors des essais réalisés après la divergence, qui a généré des alarmes et déclenché l'ordre automatique d'arrêt du réacteur", a détaillé EDF samedi.

"La situation n'est pas liée à un problème matériel de l'installation, ni de maîtrise de la réaction nucléaire", assure EDF.

L'autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait pour sa part expliqué à l'AFP que l'arrêt était le fruit d'une "erreur humaine" dans la configuration de systèmes électroniques, le mode opératoire n'ayant "pas été strictement respecté".

Les contrôles semblent avoir été concluants puisque l'activité a pu reprendre. "Le réacteur de Flamanville 3 est divergé et stabilisé à 0,2% de puissance depuis 08h21", a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe. La "divergence" est le terme technique pour la réaction nucléaire.

"Les équipes reprennent les activités et essais nécessaires à la préparation du couplage", soit la connexion au réseau électrique, "qui aura lieu d'ici la fin de l'automne", a-t-il ajouté.

"Le démarrage est un processus long et complexe"

L'EPR, objet d'un chantier aux nombreux déboires, avait franchi une étape importante mardi avec la réalisation de la première fission nucléaire. Mais plusieurs étapes sont encore prévues avant qu'il puisse vraiment alimenter le réseau en électricité, avec potentiellement des aléas techniques.

Le démarrage de ce réacteur nucléaire de nouvelle génération accuse 12 ans de retard sur le calendrier initial en raison de nombreux déboires techniques qui ont fait exploser la facture, désormais estimée à 13,2 milliards d'euros par EDF, soit quatre fois le devis initial de 3,3 milliards.

"Le démarrage est un processus long et complexe (qui) nécessite de nombreux essais, de tests, et ça peut entraîner des arrêts de ce type", avait indiqué mercredi soir une porte-parole du groupe EDF à l'AFP.

Marine Cardot avec AFP