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"Aucune raison de maintenir les blocages" selon TotalEnergies

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Alors que la grève a été reconduite par la CGT, la pétrolière estime défendre une position "engageante et positive", en ramenant les négociations salariales au mois d'octobre plutôt que janvier.

Les raffineries sont à l'arrêt et TotalEnergies blâme la CGT. L'entreprise et le syndicat sont aux prises concernant des hausses de salaire réclamées par les salariés, et le ton s'est durci ce lundi après 13 jours de grève: TotalEnergies explique dans un communiqué qu'il n'y a "aucune raison de maintenir les blocages" des installations.

Il est temps de laisser place à une négociation institutionnelle dans un climat apaisé, comme c’est la coutume dans la Compagnie", souligne le groupe.

Elle propose de ramener les négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires, prévues en janvier, au mois d'octobre, sans préciser pour l'instant de date. Une initiative saluée par l'exécutif, qui souhaitait voir les deux parties tomber vite d'accord.

"Je souhaite qu'une issue puisse être trouvée, une conclusion rapide des négociations" et "j'appelle l'ensemble des entreprises concernées et les salariés à un esprit de responsabilité", a souligné lundi le président de la République.

"Chantage" pour la CGT

La CGT, à l'origine de l'arrêt des raffineries, ne veut pas négocier pour l'instant, et estime que la proposition de TotalEnergies concernant les NAO relève du "chantage", puisque l'entreprise lie cet avancée des pourparlers à une cessation immédiate des blocages.

TotalEnergies essaie d'imposer une suspension de la grève avant tout réunion de négociation et donc avant toute négociation salariale [...] La coordination des syndicats CGT de TotalEnergies réaffirme sa volonté de négocier le plus rapidement possible, sans subir de chantage", a-t-elle rappelé dans un communiqué.

Les deux camps ont en outre des positions éloignées avant d'aborder des discussions : la CGT réclame 10% d'augmentation en 2022. TotalEnergies explique avoir versé une enveloppe de 3,5% pour compenser l'inflation, mais les syndicats jugent que le chiffre est faux et qu'une large partie de l'augmentation consiste en une manne laissée à la discrétion de la direction. Ils ne s'entendent pas non plus sur le chiffrage des salaires touchés par les employés, techniciens et agents de maîtrise des raffineries.

VG avec AFP