SCAF: contrat conclu entre les industriels et le ministère des Armées, pilote du projet

Le contrat d'études devant mener à un démonstrateur du Système de combat aérien futur (SCAF) a été notifié par le ministère français des Armées, pilote du projet qui rassemble également l'Allemagne et l'Espagne, ont annoncé ce vendredi les industriels.
D'un montant de 3,2 milliards d'euros, répartis à parts égales entre les trois Etats, le contrat vise à faire voler en 2029 un démonstrateur de l'avion de combat qui doit prendre la suite des Rafale français et Eurofighter allemands et espagnols à l'horizon 2040, selon le communiqué commun d'Airbus, Dassault Aviation, Indra et Eumet.
"Ouvrant la voie à la phase de développement du programme, cette phase de démonstration 1B permettra de poursuivre le développement et la maturation des technologies de pointe requises pour les vols des démonstrateurs, ainsi que la consolidation des architectures de projet, avec des démonstrations en vol prévues dans les prochaines phases à l'horizon 2028-2029", expliquent les industriels.
Rivalités
Programme majeur pour les trois pays, le projet était bloqué depuis août 2021 en raison de rivalités entre Dassault Aviation, responsable du pilier 1, celui de l'avion de combat proprement dit, et son partenaire Airbus qui représente les intérêts de Berlin et Madrid.
Plus qu'un avion de combat de nouvelle génération (NGF), le programme est un "système de systèmes" qui s'articule autour de l'avion avec des drones accompagnateurs, le tout connecté, via un "cloud de combat" en lien avec les autres moyens militaires engagés dans une opération. L'ampleur du projet - 100 milliards d'euros, selon les experts - est telle qu'il doit se concevoir au niveau européen, le mener à l'échelle nationale n'étant pas envisageable.