Libération: le plan de renflouement validé par la justice

Libération doit également faire l'objet d'un important plan stratégique, dénoncé par les salariés du journal. - -
Une étape de passée pour le plan de renflouement de Libération. Ce lundi 28 avril, le tribunal de commerce de Paris a approuvé le plan proposé par le coactionnaire du journal, Bruno Ledoux.
Ce plan prévoit une augmentation de capital de 18 millions d'euros apportés via la société de Bruno Ledoux, BLHM. Elle sera précédée par un prêt immédiat de 4 millions d'euros à Libération.
Le tribunal de commerce a aussi accepté que Bruno Ledoux puisse constituer un tour de table avec d'autres investisseurs pour cette reprise.
La décision du tribunal de commerce de Paris a été prononcée dans le cadre de la procédure de conciliation, débutée le 9 janvier. Ce type de procédure concerne les entreprises menacées de faillite et vise à trouver une solution avec les créanciers de cette société pour assurer sa pérennité.
Bras de fer avec la rédaction
Bruno Ledoux, un homme d'affaires qui a fait fortune dans l'immobilier, a annoncé un projet visant à transformer profondément Libération en l'intégrant dans un groupe diversifié comprenant un réseau social, des contenus multimédia, un espace culturel, voire une "Libé TV".
Ces projets sont combattus par la rédaction, qui y voit une grave menace sur le journal et sur ses valeurs.
Patrick Drahi, le patron du groupe Altice qui va racheter SFR, a été sollicité par Bruno Ledoux pour investir à ses côtés dans le quotidien, a-t-on appris récemment de sources concordantes. Jusqu'à présent, il aurait affirmé avoir "d'autres priorités".