Les casinos Partouche tentent une percée inédite au Japon

Le groupe français Partouche s'est engagé dans un partenariat avec le groupe japonais Pixel Companyz Inc. pour exploiter un casino au Japon, pays qui n'en comptait aucun jusqu'alors, a expliqué mercredi le président du groupe, Fabrice Paire.
"Dans une région avec beaucoup de casinos, le Japon est un peu isolé" et une loi "a décidé d'en ouvrir trois sur le territoire", a détaillé Fabrice Paire sur le plateau de Good Morning Business.
Il a évoqué "deux resorts intégrés", des vastes complexes accueillant, outre un casino, des centres de congrès, des installations de loisirs, des hôtels, restaurants, boutiques situés "dans des très grosses villes qui semblent être Osaka et Yokohama", et un troisième resort dans une ville "de moindre importance" qui doit encore être déterminée, "et sur laquelle nous devrions nous aligner avec nos nouveaux partenaires".
8 et 20 milliards de dollars de volume potentiel
Au sein du partenariat, Partouche aurait pour mission d'exploiter le casino en apportant "son expertise et son savoir-faire dans la gestion de casinos", selon un communiqué du groupe. "Toute la logique du système est basée sur l'attrait des touristes étrangers", précise Fabrice Paire, dans un pays qui ne connaissait jusque là que des salles de jeux de Pachinko, croisement entre le flipper et la machine à sous.
"Les experts estiment (à) entre 8 et 20 milliards de dollars le volume de l'activité de jeu potentielle au Japon. En France, elle est pour l'ensemble des casinos de 2,4 milliards, pour vous donner une idée", a-t-il encore détaillé, évoquant un "territoire où la capacité de développement de l'activité est très forte".
Limitations japonaises
L'archipel fait figure de Graal pour les exploitants de casinos avec, jusqu'à la crise sanitaire mondiale actuelle, un flux croissant de touristes chinois et l'engouement de nombreuses franges de la population pour les jeux. Mais la loi autorisant l'implantation de casinos s'est heurtée aux vives critiques de l'opposition, qui craint que ne s'aggrave le fléau de la dépendance.
Pour répondre aux inquiétudes sur le risque de dépendance au jeu, la loi prévoit un droit d'entrée de 6.000 yens (46 euros) pour les résidents de l'archipel et limite le nombre des visites à dix par mois.