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Covid-19: 800 millions de chiffres d'affaires perdus pour la Compagnie des Alpes

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Le groupe, qui gère à la fois des domaines skiables et des parcs de loisirs comme le parc Astérix, a vécu 15 mois catastrophiques mais reste solide, assure son président.

Parcs fermés, stations désertées. La Compagnie des Alpes, qui gère à la fois des parcs de loisirs (Parc Astérix, Futuroscope…) et des prestigieuses stations de ski (Tignes-Val d'Isère, La Plagne…), a particulièrement souffert de la pandémie.

"On a perdu 93% de notre chiffre d'affaires" tranche le président du Conseil d'administration Dominique Marcel sur le plateau du Grand Journal de l'Eco. "Nous avons dans les 15 mois, depuis le début du confinement (…) de la mi-mars (2020) jusqu'à la fin mai (2021) perdu 800 millions de chiffre d'affaires, ce qui est absolument considérable."

Forcément, entre les fermetures des parcs de loisirs et celles de remontées mécaniques, le groupe n'a pas eu beaucoup à faire…. "Mais on a quand même bien réagi", juge Dominique Marcel soulignant le soutien "sans faille" des prêteurs et des actionnaires, et notamment de la Caisse des Dépôts. "On a limité au maximum nos coûts et limité notre endettement. Nous avons fait preuve d'une grande résilience".

Aides et augmentation de capital

Surtout, le gestionnaire a pu compter sur les aides publiques pour éviter la banqueroute. "Nous avons touché le chômage partiel" et "nous avons été indemnisés dans le ski" rappelle le président du groupe (160 millions de l'Etat d'indemnisation pour les stations). Surtout, "nous avions un bilan très sain" assure Dominique Marcel.

Aujourd'hui, le groupe annonce une augmentation de capital de 200 millions d'euros pour limiter la casse. "Nous pouvons avec cette augmentation de capital avoir un niveau d'endettement très satisfaisant" juge le patron.

Mais le groupe doit désormais réfléchir à l'avenir, notamment pour "sortir du tout-ski" alors que le réchauffement climatique limite les chutes de neige.

"Il y a des stations de moyenne ou de faible altitude, ce serait une erreur de (les) maintenir 'quoi qu'il en coûte' parce que serait un mauvais calcul" reconnait-il. "Mais on a du temps pour s'y préparer."
Thomas Leroy Journaliste BFM Business