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Budget de la Sécurité sociale: pour Merck, "personne n'a vu de dérapage" sur les dépenses de médicaments

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Sur BFM Business, Thierry Hulot, président du Leem (les Entreprises du médicament) et PDG de Merck en France, conteste l'argument du gouvernement pour justifier la baisse des remboursements.

Coup de gueule de l'industrie du médicament en France. Cette semaine, la ministre de la Santé a annoncé une baisse du taux de remboursement des médicaments par la Sécurité sociale de 5% l'an prochain. En cause, un nouveau dérapage des dépenses.

Mais pour Thierry Hulot, président du Leem (les Entreprises du médicament) et PDG de Merck en France, ce dérapage n'existe pas.

"Pourquoi ce week-end, on m'annonce, tombé de nulle part, 1,2 milliard d'euros de dérapage budgétaire?", s'interroge-t-il sur BFM Business ce jeudi. Et de dénoncer que le "médicament soit la variable d'ajustement" du projet de budget de la Sécurité sociale.

"Sombrer dans la panique"

"Ce dérapage, personne ne l'avait jamais vu jusqu'à vendredi dernier. L'Etat nous avait dit, en juin, en septembre, en octobre, en présence de ministre, sur le budget du médicament cette année, on va faire des économies. Nous, on suit nos ventes en temps réel et on ne voit aucun dérapage", poursuit-il.

Côté gouvernement, on explique que les ristournes que les entreprises du médicament doivent faire à l'Etat ne sont pas à la hauteur de ce qui était prévu.

"En vérité, c'est lié à des chutes des remises, à des écarts liés aux remises et au fait qu'on est passé aux génériques plus vite que prévu donc ça fait moins de remises, comprenne qui peut", analyse Thierry Hulot.

"Je peux comprendre que deux outils différents ne donnent pas le même chiffre. Dans ce cas là, on se pose et on expertise les chiffres avant de sombrer dans la panique", poursuit-il.

"J'en appelle à la sagesse des sénateurs et à la sagesse des débats. J'ai vu passer des amendements pour calmer le jeu avant de taxer l'industrie qui est la plus taxée d'Europe. N'allons pas trop vite, expertisons les choses et comprenons s'il y a un problème ou pas, moi je vous dis qu'il n'y en a pas", martèle le responsable.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business