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Reprise de HSBC: le nouveau CCF envisage des fermetures d'agences et des suppressions d'emplois

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Les orientations stratégiques du CCF présentées ce jeudi prévoient une réduction du nombre d'agences ainsi que des suppressions d'emplois, selon les syndicats.

Le Crédit commercial de France (CCF), né le 1er janvier des cendres de HSBC en France, présente ce jeudi aux quelque 4.000 salariés du groupe des orientations stratégiques pour 2025 et 2026, passant par une réduction du nombre d'agences et des suppressions d'emplois, selon plusieurs sources syndicales.

Le chiffre de 80 agences (sur environ 250 en début d'année) et 30% des effectifs en moins est un "ordre d'idée", affirme un syndicaliste à l'AFP. Les "arbitrages sont en cours (...) concernant les conséquences sociales du projet sur les effectifs et le nombre d'agences", a commenté le CCF dans un communiqué, sans donner de chiffres.

La direction développe deux axes: d'un côté une croissance de l'activité de la banque, de l'autre une baisse des charges, passant par la fermeture d'une partie du réseau. Ce plan "attendu" doit permettre au CCF "de devenir rentable", explique à l'AFP Bruno Ronsin, élu CFTC, "puisque l'activité du CCF aujourd'hui avec son réseau existant et avec le personnel existant ne dégage pas de rentabilité suffisante".

"C'est le début des discussions"

Les chiffres qui circulent "sont des données brutes sorties d'un contexte et surtout sorti d'un calendrier", observe le délégué syndical national FO Eric Poyet. "Ce n'est pas encore un plan, c'est le début des discussions", a réagi le président du conseil d'administration du CCF Chad Leat auprès de l'AFP, en marge d'une conférence organisée par l'agence de notation S&P à Paris.

Les quelque 4.000 salariés du groupe connaîtront plus précisément début décembre les contours de la réduction de voilure à venir. Le CCF a été rescucité début janvier par la société My Money Group (MMG), contrôlée par le fonds américain Cerberus, après le rachat du réseau de banque de détail en France du géant bancaire britannique HSBC.

Il se veut tourné vers une clientèle de professionnels, de libéraux et d'indépendants, comme des avocats ou des médecins, disposant de 50.000 euros d'avoirs et plus.

P.L. avec AFP