La Commission européenne veut la gratuité des virements instantanés

L'objectif est de généraliser cette méthode de virement qui ne représente que 11% du total dans l'UE et moins de 6% en France.

Les virements instantanés, proposés par certaines banques comme une alternative aux virements classiques sont réalisés en moins de 10 secondes quels que soient l'heure et le jour de l'année (sous condition de ne pas dépasser 15.000 euros).

Tout le contraire d'un virement classique qui prend généralement une journée, voire dans certains cas particuliers, comme un week-end suivi ou précédé d'un jour férié, 72 heures et plus.

En France, ce type de virement existe depuis 2018 en France mais ne représentent que 5,6% du total (11% dans l'UE). Un faible score qui s'explique notamment par le fait qu'il est souvent facturé par les banques alors que le virement classique ne l'ai pas.

Moins de fraudes que pour les cartes bancaires

La Commission européenne souhaite donc rendre gratuit ce service. Une directive dans ce sens a été présentée en octobre dernier.

Bruxelles veut ainsi supprimer les obstacles et faire du virement instantané la norme, en imposant un alignement tarifaire sur celui du virement classique, qui est majoritairement gratuit en France.

L'exécutif européen estime que le virement instantané est une bonne chose pour la trésorerie des entreprises et plus pratique pour le consommateur. Autre avantage du virement instantané: la fraude y est plus faible que pour la carte bancaire ou le chèque, deux autres moyens de paiement du quotidien.

En France, certaines banques ont déjà passé le cap. Début avril, la Banque Postale avait annoncé la généralisation du virement instantané sans frais, après Crédit Mutuel et Boursorama.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business