La Banque de France met en garde contre une nouvelle arnaque aux faux chèques

La Banque de France table sur une croissance de 0,3% au quatrième trimestre. - Jacques Demarthon - AFP
Un appel à la méfiance après la découverte de plusieurs fraudes. Dans un communiqué publié mardi, la Banque de France "attire l'attention des particuliers et des entreprises sur l'existence de faux chèques en circulation" rédigés sur papier libre.
Rédiger un chèque sur papier libre ne pose pas de problème en soi, cette pratique étant tout à fait légale. Le problème, c'est que la Banque de France y apparaît comme "étant la banque de l'émetteur". Or, "depuis 2021, les particuliers ne peuvent pas détenir de compte auprès de la Banque de France", rappelle l'institution.
En conséquence, la Banque de France a été "amenée à rejeter (...) plusieurs formules établies sur papier libre au motif 'faux chèque' pour coordonnées erronées, en raison du défaut d'existence de compte". Elle indique cependant ne pas savoir combien de chèques de ce type sont en circulation. "Nous n'avons connaissance que d'un nombre limité de chèques émis courant 2022. Il est possible que d'autres chèques aient été émis dont nous n'avons pas connaissance à ce stade", explique la Banque de France à BFM Business.
Des conseils "fantaisistes" sur des sites internet et réseaux sociaux
D'après la Banque de France, la réalisation de ces faux chèques résulte de "conseils mentionnés sur certains sites internet ou réseaux sociaux les incitant à rédiger de tels écrits sur papier libre pour payer leurs factures". "Il s'agit de divers sites internet et réseaux sociaux. Ces conseils sont fantaisistes quant à la façon de régler des dettes et donc surtout à ne pas suivre", nous précise l'institution.
Elle appelle enfin "les professionnels (fournisseurs d'eau, de gaz, d'électricité, propriétaires de biens loués...) et collectivités de ne pas accepter de tels chèques facilement reconnaissables en paiement de leurs factures ou créances". "En effet, ces chèques ne seront en aucun cas payés par la Banque de France".
La production de faux chèque demeure aujourd'hui la fraude aux moyens de paiement la plus courante. En 2021, la falsification ou le détournement d'un chèque représentaient 31% des arnaques constatées pour un montant total de 625 millions d'euros.