Goldman Sachs augmente le salaire de ses banquiers juniors surmenés

Selon Business Insider, la banque d'investissement a décidé d'augmenter les salaires de ses jeunes analystes qui percevront désormais une rémunération de base de 110.000 dollars par an, contre 86.000 auparavant.

Goldman Sachs suit le mouvement. Comme plusieurs de ses concurrents, la banque d’investissement américaine a décidé d’augmenter les salaires de ses banquiers juniors, selon Business Insider. Une revalorisation qui intervient quelques mois après que treize jeunes analystes se sont plaints de leurs conditions de travail "inhumaines".

Des hausses de 15.000 à 24.000 dollars par an

Concrètement, les analystes employés depuis deux ans percevront désormais une rémunération de base de 110.000 dollars par an, contre 86.000 dollars en moyenne jusqu’à présent. Après la deuxième année, le salaire passera ensuite à 125.000 dollars tandis que les associés, le grade supérieur, toucheront 150.000 dollars dès leur première année.

De leur côté, Citygroup, Morgan Stanley, UBS ou encore Deutsche Bank ont déjà annoncé l’augmentation des salaires de leurs jeunes analystes dont les rémunérations oscillent désormais autour de 100.000 dollars par an, en hausse de 15.000 dollars. Des revalorisations censées compenser un niveau d’activité sans précédent dans les fusions-acquisitions.

Rythme exténuant

L’augmentation de salaire consentie chez Goldman Sachs est aussi une réponse aux réclamations des jeunes analystes qui dénonçaient en mars le rythme exténuant auquel ils étaient soumis depuis leur entrée dans la banque d’investissement.

Une enquête menée auprès de treize d’entre eux révélait que certains banquiers juniors travaillaient parfois plus de 100 heures par semaine et déclaraient n’avoir que cinq heures de sommeil en moyenne par nuit. La moitié menaçait de quitter la banque d’ici l’été si leurs conditions de travail ne s’amélioraient pas.

Au-delà des revalorisations, le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, a assuré que la banque cherchait à embaucher davantage d’associés pour faire face à la charge de travail. Il a par ailleurs accepté, comme le souhaitaient les banquiers juniors, d’appliquer la "règle du samedi" qui interdit aux salariés de travailler entre 21 heures le vendredi soir et 9 heures le dimanche, sauf dans certaines circonstances.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco